Au cœur de Vence, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame de la Nativité, un antre pas comme les autres attire les curieux. Avec La Maison du Pape, deux passionnés ont réuni leurs univers singuliers pour donner vie à une enseigne où se mêlent musique, artisanat et patrimoine.
- Dossier spécial Vence - Plein zoom sur nos communes des Alpes-Maritimes, au plus près du terrain : reportages, portraits, interviews… Les réussites de nos territoires, portées par leurs figures locales.
Dans ce lieu hors du temps, Linda Babi, spécialisée dans le design textile et la restauration du patrimoine religieux, et Arnaud Legrand, musicien, luthier et auteur, cohabitent et développent leurs propres activités.
« Nous sommes deux entreprises individuelles sous une même enseigne » explique Linda. « Arnaud était le professeur de guitare de mon fils, et c’est ainsi que nos parcours se sont croisés. Après avoir vécu à Paris, je savais que je n’allais pas y rester. Vence s’est imposée comme une évidence, un lieu où nous pouvions exercer nos métiers tout en créant quelque chose à notre image. »

Arnaud a fait de la musique sa vocation, et Linda, elle, œuvre dans l’ombre pour redonner à la cathédrale de Vence tout son éclat.
Actuellement, elle se consacre à la restauration des paperolles, ces précieuses œuvres en papier roulé présentes sur les deux ailes sud de l’édifice. « L’idée est de transformer ces espaces en un musée, mais elles sont aujourd’hui mal protégées. J’ai donc conçu des meubles spécialement adaptés pour leur conservation, grâce à une maquette en 3D. »
Préservation du patrimoine et rénovation d’instruments
Un projet qui, selon elle, pourrait renforcer l’attrait de la cathédrale. « C’est la plus petite en France, mais elle dispose d’un patrimoine exceptionnel. Plus on communiquera dessus, plus elle pourra attirer du monde. Aujourd’hui, beaucoup découvrent Vence par hasard, ce qui est dommage. Cette ville mérite d’être mise en lumière. »

De son côté, Arnaud Legrand transforme La Maison du Pape en un véritable cabinet de curiosités musicales.
« Je fais de la restauration et de l’expertise d’instruments vintage, mais je suis aussi auteur et musicien. J’organise des concerts contés où je raconte l’histoire des musiques que je joue. Un mélange entre récital et transmission culturelle. »

Dans son échoppe, on ne trouve pas seulement des guitares et des amplis. Arnaud chine, restaure et revend des instruments rares venus des quatre coins du monde. « Je propose des pièces uniques, comme un Rubab afghan des années 1970. C’est une pièce extrêmement rare, car la plupart ont été détruites par les Talibans…»



