Newsletter gratuite
C'est un petit bout de plastique bien pratique pour des milliers d'usagers. Moyennant un abonnement, la carte Zou 50-75% permet de profiter de réductions sur l'ensemble du réseau en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sa suppression est envisagée, les associations montent au créneau.
Le combat se poursuit, sans relâche. Le 10 mars 2022, une réunion de concertation était organisée entre Jean-Pierre Serrus, vice président de la Région Sud chargé des transports, et plusieurs collectifs d'usagers.
Au programme, peu de réjouissances, voire quasiment aucune. En plus de l'annonce d'une hausse du prix des billets des Trains express régionaux (TER), les élus ont ouvert la porte à la suppression de la carte Zou 50-75%.
Un changement radical qui pourrait intervenir à la rentrée 2022 avec la mise en place d'une nouvelle grille tarifaire. Seuls les bénéficiaires des minimas sociaux continueraient à utiliser cette carte, actuellement accessible à l'ensemble des usagers.
En place depuis 2010, ce dispositif permet, moyennant un abonnement de 30 euros par an, de profiter de 50% de réduction sur tout le réseau régional et jusqu'à 75% sous réserve d'acheter 10 tickets pour le même trajet.
Grogne
Le simple fait d'évoquer un retrait a mis le feu aux poudres. À ce jour, 19 associations ou collectifs se sont réunis pour défendre cette carte et ont ainsi créé une pétition rassemblant déjà plus de 900 signataires.
Dans un courrier du 25 mai adressé au conseil régional, ils plaident la cause de cette carte "qui ramenait le prix du train à un tarif acceptable" et craignent un abandon des TER.
"Un couple voyageant entre Nice (ou Gap) et Marseille devrait débourser pour un aller-retour 150 euros contre 75 euros aujourd'hui (si l'un des deux est titulaire de la carte ZOU !), ce qui est exorbitant par rapport au coût d’un voyage en voiture et entrainera probablement un report vers ce mode de transport."
Selon les défenseurs Zou, ce projet "va à contre-courant de l'ensemble des orientations régionale ("une COP d'avance"), nationale et européenne qui prônent l'usage des modes de transport les moins polluants et reconnaissent l'urgence de la réduction des gaz à effet de serre."
Pour le moment, aucune décision n'a été arrêtée par la Région.