"Unique et tendance", cette discothèque niçoise, qui n’existait pas il y encore un an et demi et qui a été marquée par des débuts difficiles avec l’arrivée de la Covid, cartonne depuis sa réouverture. Une programmation riche et des idées ambitieuses, voici les clés de sa réussite.
Spots lumineux à gogo, grosses enceintes et canons à fumée XXL ; à peine poussées les portes du Palace, toutes les clés d’un club digne de ce nom sont réunies. Et pourtant, il se revendique unique en son genre : "Notre objectif est de faire un espace qui ne soit pas vraiment une boîte mais plutôt une salle de spectacle nocturne" explique Jordan Galtier.
À seulement 24 ans, le jeune homme est devenu le directeur de cet établissement situé à l’Est de Nice. Cet organisateur de soirées, qui détient plusieurs sociétés de développement d’entreprises, avait pour mission à son arrivée de transformer cette ancienne salle de réception en "the place to be".

Un mois après l’ouverture de l’établissement, la crise sanitaire fermait les portes du Palace. Ce n’est qu’en juillet dernier qu’il a pu rouvrir. Alors, le gérant a voulu frapper fort.
Naza, SCH, Soso Manness, Alonzo ou encore Whalshy Fire de Major Lazer… Nombreuses sont les stars à être passées sur sa scène cet été. De quoi gagner en notoriété, en seulement quelques semaines :
"Le Palace figure déjà dans les classements des meilleures boîtes de France"
Jordan Galtier
"Les showcases (mini-concerts) nous permettent de remplir le club à 100% de sa capacité contre 60% en temps normal. Cela nous aide aussi à attirer des gens pendant les soirées hors show" explique Vincent Bonelli, l’un des douze promoteurs du Palace, chargé du développement de sa notoriété.
Programmation variée
Même si, jusqu’à présent, l'endroit s’est démarqué par la présence de chanteurs urbains, l’établissement souhaite avoir une plus grande résonance en se diversifiant et en accueillant "tous types d’artistes".
"On veut agir à contre-courant de ce que tout le monde a pu imaginer. On veut transmettre quelque chose qui soit différent, unique et tendance"
Jordan Galtier
Et l’équipe ne mise pas que sur les showcases pour remplir sa boîte et se démarquer. En août, elle organise des soirées de comédie show avec le "Seumeur Tour", regroupant cinq humoristes de l’émission télé Clique (Canal+). La club se transforme en discothèque juste après le spectacle.
"Il y a une exploitation totale du lieu pour inciter les gens à ressortir et à redécouvrir une culture qui est différente" explique le directeur artistique.
Margot Inzirillo, barmaid de 22 ans connaît bien le milieu de la nuit puisque cela fait plusieurs étés qu’elle travaille dans des festivals. D’après elle, ce qui fait l’authenticité de ce club c’est sa clientèle : "Les personnes qui viennent sont très différentes les unes des autres, il y a un réel mélange de public".
Nice, ville de vieux… vraiment ?
Souvent vu comme une cité à la population âgée, Nice n’est pas vraiment connue pour être la capitale de la fête. Pourtant, les gérants de discothèques sont persuadés qu’il y a une réelle demande chez nous.
Mais, d’après Jordan Galtier, ce qui fait pénalise les boîtes de nuits, ce sont les bars qui deviennent de réels concurrents. En donnant la possibilité aux clients de danser dans leurs établissements jusqu’à tard dans la nuit, ils retiendraient les noctambules.
Pour pallier à ce problème, au lieu de se comporter en adversaire, les boîtes s’entraident et se réunissent pour créer ensemble cette atmosphère festive. "Chacun a sa clientèle et sa programmation. Par exemple, le Palace est une boîte conviviale et familiale tandis que le High ressemble plus à un club américain et accueille beaucoup de monde. Chacun peut s’y retrouver" veut croire Vincent Bonelli.
Toute l'équipe espère donc pouvoir donner un second souffle aux nuits niçoises. "On veut retrouver cet esprit festif qui vous plonge dans une ambiance un peu délirante, dans un endroit ouvert toute l’année" complète Jordan. En piste !