Les taux d'intérêt moyens des nouveaux prêts immobiliers ont significativement diminué en novembre, passant sous la barre des 3,4 %, contre 3,51 % en octobre. Cette évolution, saluée comme une "bonne nouvelle" pour le secteur immobilier, a été annoncée mercredi soir par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
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"Nous publierons bientôt les chiffres des taux pour le mois de novembre : en moyenne, les crédits immobiliers, qui dépassaient 4 % il y a un an, en janvier 2024, sont tombés en novembre en dessous de 3,4 %. C’est une baisse marquée", a-t-il précisé lors d'une interview sur France 2.
Les emprunts repartent à la hausse, selon le gouverneur, qui y voit un signe positif pour une reprise progressive du marché immobilier.
Lors de ses vœux mercredi, François Villeroy de Galhau a également prédit que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait réduire ses taux directeurs à un niveau avoisinant 2 % "d’ici l’été prochain", soutenue par le recul de l’inflation. Cette tendance pourrait permettre aux banques françaises de baisser davantage leurs taux.
Jusqu'à présent, malgré une réduction du principal taux directeur de la BCE, passé de 4 % à 3 % depuis juin, les taux des crédits immobiliers avaient peu fléchi, reculant légèrement de 3,56 % en septembre à 3,51 % en octobre, selon la Banque de France. Ces chiffres restent bien au-dessus des taux enregistrés au premier trimestre 2022, où la moyenne s’établissait à 1,80 %.
Ces taux, rappelons-le, n’incluent ni frais ni assurances. Au troisième trimestre 2024, tous frais compris, les emprunts sur 20 ans et plus affichaient encore un taux moyen de 4,39 %.
Cette récente baisse pourrait toutefois relancer les crédits immobiliers, dont le montant total a déjà franchi la barre des 10,4 milliards d’euros en octobre, après un creux historique en mars 2024. La Banque de France souligne une "tendance de reprise" depuis ce point bas.
Il convient de noter que le montant total des nouveaux crédits immobiliers n’a dépassé les 10 milliards d’euros qu’une seule fois cette année, en juillet. À ce rythme, 2024 risque de devenir l'année la plus faible en termes de volume de crédits depuis une décennie, freinée par les incertitudes économiques et politiques, qui dissuadent tant les primo-accédants que les investisseurs de se lancer