Dans un entretient accordé à Challenges, Edouard Philippe a évoqué différentes pistes pour réduire la dette de la France. Selon l'ancien premier ministre, l'âge de départ à la retraite est un élément clé.
Un âge de départ à la retraite repoussé "à 65, 66 ou 67 ans". C'est la proposition d'Edouard Philippe pour tenter de réduire la dette de l'Hexagone.
Dans un entretien au journal Challenges, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron estime que, pour régler la dette publique, "la première réforme à faire est celle des retraites".
"Ceux qui promettent de régler la question des retraites sans augmenter la durée de la vie active mentent aux Français"
Edouard Philippe
"A près de 330 milliards, les pensions constituent de loin le premier poste budgétaire – plus d'un quart de la dépense publique – et le premier foyer d'économies possibles" explique le prédécesseur de Jean Castex.
Selon lui, "la seule solution raisonnable est donc d'allonger la durée de vie active en repoussant l'âge de départ à la retraite à 65, 66 ou 67 ans".
Ce dossier des retraites, il l'avait déjà pris en main lorsqu'il était à Matignon et avait débuté une réforme, stoppée par l'arrivée de la crise sanitaire.
Quelles autres solutions ?
Edouard Philippe le reconnaît, "ce n'est pas une mesure facile à porter" mais ajoute que "cela peut être progressif".
Le maire du Havre plaide aussi pour un abaissement des régimes de retraites de 42 actuellement, à trois : "les salariés du privé, les fonctionnaires et les indépendants".
L'autre solution, souvent évoquée à droite, concerne la réduction du nombre de fonctionnaires. "On peut aussi se demander si tous les emplois publics nécessitent d'être occupés par des personnes ayant le statut de fonctionnaires" évoque-t-il.
En revanche, l'ancien chef du gouvernement se montre réticent à propos de l'attribution d'un "revenu d'engagement pour les jeunes" annoncé par Emmanuel Macron : "Distribuer un revenu pour les jeunes en prenant le risque de désinciter à l'entrée sur le marché du travail me paraît en revanche plus contestable."