Laurence Jenkell est la créatrice des célèbres sculptures exposées partout dans le monde, et notamment dans notre cité. Retour sur le parcours de cette artiste installée sur la Côte d'Azur, dont les pièces sont parmi les plus en vue de l’art contemporain.

Devant l'hôtel le Boscolo ou à l'entrée de La Petite Maison à Nice, à la sortie de l'autoroute A8, près du Miramar à Cannes… Vous avez certainement dû les apercevoir dans la capitale azuréenne ou ses alentours : les gigantesques sculptures-bonbons.
Jaune, rouge, rose… Derrière ces œuvres, Laurence Jenkell, plus connue sous le nom de JENK. Cette Azuréenne ouvrait un atelier-galerie à Monaco l'année dernière, après s'être installée dans d'autres communes de la Riviera.
"Je suis totalement autodidacte. Rien ne me prédestinait à faire une carrière dans ce milieu" détaille à Nice-Presse cette grande passionnée. "J'ai eu mon premier choc artistique en visitant le musée d'Orsay. Ça m'a vraiment donné envie de créer". En parallèle de son travail au Carlton, elle suit des cours du soir à l'association Les Beaux-arts de Cannes.
Puis elle tombe enceinte de sa première fille. "C'est là où j'ai réellement démarré. Ce hobby est devenu une passion dévorante".
À l'origine, un secret
Aujourd'hui, ses"Wrapping Bonbon" sont connus et admirés dans le monde entier, dans la rue accessibles à tous, ou dans des expos. Mais comment lui est venue cette idée ? "Étant enfant, je n'avais absolument pas le droit de manger des sucreries. Ma mère me l'interdisait. Je le faisais en cachette, chez mon grand-père… Il ne fallait surtout pas le dire, c'était un secret" confie-t-elle. "Je ne voyais pas pourquoi j'étais privée alors que mes copains pouvaient en manger".

Ce qui l'intéresse particulièrement, c'est le mouvement de son œuvre : la torsion. "Peut-être que dans ce geste, je règle un peu mes comptes. Ce sont des belles formes sensuelles mais en même temps, ce n'est pas anodin, ça reste une torsion. Quelque part, je tords le cou à tous ceux qui m'ont fait du mal".
"Le bonbon met tout le monde d'accord !"
Au tout début, JENK reçoit des critiques. "On disait que c'était décoratif, simple. Mais la planète entière connaît ces sucreries, que l'on aime ou pas, que l'on en ait été privé ou non. Ça parle à tout le monde, c'est une histoire collective". Et surtout : "ça met tout le monde d'accord".
Pour la première édition de la foire d'art contemporain Art Élysées à Paris, "je sortais et j'ai vu une dame qui regardait l'une de mes créations, exposée à l'extérieur. C'était un grand bonbon de trois mètres en aluminium. Elle avait les larmes aux yeux, c'était très émouvant".

À présent, sensibiliser sur la planète
Aujourd'hui, cette artiste s'intéresse également à d'autres sujets mais toujours avec son twist. "Je décline de façon très abstraite pour symboliser des prises de conscience sur des sujets de société".
Par exemple, "un conteneur-poubelle plastique que l'on voit de partout". Avec, elle souhaite "faire prendre conscience de tout ce qui touche à l'environnement. Les déchets, cette société de consommation…"