Pfizer, Moderna, AstraZeneca… ces Niçois refusent les vaccins anti-Covid. Ils nous explique pourquoi.
Ils l’affirment haut et fort : ils ne se feront pas vacciner. Malgré les craintes d’un rebond épidémique dû au variant Delta qui représente 77,4% des cas positifs dans les Alpes-Maritimes (données Géodes) et les campagnes de vaccination répétées.
⚠️ Suivez toute l’actualité de la pandémie de Covid-19 avec notre page spéciale
Pour rappel, 65% des Niçois ont déjà reçu les deux doses, mais ce n’est pas assez pour atteindre l’immunité collective. Nous sommes encore loin des 80% nécessaires pour stopper la circulation du virus.
Christian Estrosi a d’ailleurs affirmer qu’il souhaite que les “tests PCR de confort” deviennent payant pour ceux qui ne sont pas vaccinés mais souhaitent voyager ou participer à un événement.
Lire aussi : Nice : le port du masque en extérieur de nouveau imposé dans certains secteurs, annonce Estrosi
Alors, qu’est-ce qui continu à convaincre ces Niçois de ne pas se faire vacciner ?
La méfiance
« J’aurai peur du vaccin tant que nous n’aurons pas un recul suffisant », explique Virginia, 48 ans. Elle craint les effets secondaires que peuvent avoir le sérum sur sa santé. Cependant, elle estime pouvoir, peut-être, changer d’avis « avec plus d’informations ou de temps de réflexion ».
André, 65 ans partage également son scepticisme :«Ce n’est pas un vaccin, c’est un essai thérapeutique, croit-il. Je ne suis pas un cobaye de Macrovirus. »
Une perte de confiance
Pour Vera, 70 ans, son refus est catégorique. Elle ne croit pas à l’arrivée d’une quatrième vague : « Plusieurs personnes autour de moi ont été infectées, mais pas de cas graves. Je n’ai pas vu d’hécatombe avec le Covid, à part chez les personnes en fin de vie. On rend les gens malades avec des infos stressantes transmises par les grands médias ». Elle revendique également la liberté de faire son choix : « On nous fait du chantage à la vaccination et je n’aime pas ça ».
Les comptes-rendus quotidiens et les indicateurs de l’épidémie ne parviennent plus à convaincre Chris, 59 ans : « Il ne s’agit d’une maladie mortelle que pour des personnes très âgées ou déjà terriblement malades. Je refuse de manger des OGM, ce n’est pas pour m’en faire injecter. »
Les jeunes se sentent moins concernés
Ces doutes sont aussi partagés chez les jeunes. L’ARS souligne la faiblesse de la couverture vaccinale chez les 18-49 ans, seulement un quart d’entre eux ont reçu leurs deux doses dans la région PACA.
Ces jeunes ne se sentent pas forcément concernés par la reprise de l’épidémie. Aujourd’hui, ils sont devenus une cible prioritaire de la campagne vaccinale.
Mais Céline, 34 ans a pris sa décision : « Je n’ai aucun risque de mourir du Covid. Je refuse de me faire injecter une substance dans laquelle je n’ai pas confiance, pas plus qu’au gouvernement ou aux laboratoires pharmaceutiques. »
Lucas, 23 ans ajoute : « On ne sait pas si le vaccin protège vraiment des variants donc je ne vois pas l’intérêt. En plus, je ne fais pas partie d’une population à risque donc je laisse ma place aux autres. »
Les autorités sont catégoriques, sans accélération radicale de la campagne vaccinale, il ne sera sans doute pas possible d’échapper à une nouvelle vague. À Nice, de nouveaux dispositifs entrent en vigueur (drive, à domicile…) dès la semaine prochaine pour mettre les bouchées doubles partout où cela est possible. Le développement du variant Delta chez nous, jugé préoccupant, est surveillé “d’heure en heure”.