Nos confrères du Figaro et de Mediapart ont dévoilé une note interne aux services de Nice-Côte d'Azur, laissant entendre que Christian Estrosi aurait souhaité stopper les travaux dans les vallées pour adresser un coup de pression au gouvernement. L'intéressé dément, tandis que son rival Eric Ciotti monte au créneau.
Après la presse, le député de Nice-Centre a publié la note lui-même sur X (ex-Twitter), ce mardi 31 octobre. Le document, un résumé d'un comité de direction de la métropole niçoise date de septembre 2022. Éric Ciotti y voit une affaire politique.
La vérité sur la tempête Alex et l’arrêt des travaux. Ci-dessous, un compte rendu de la direction de la Métropole de Nice ⤵️ pic.twitter.com/5RoGsnYNWe
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 31, 2023
On y lit que Christian Estrosi aurait décidé d'arrêter les travaux de reconstruction dans les vallées touchées par la tempête Alex en 2020, pour obtenir davantage d'accompagnement de l'État. Pour son principal opposant, c'est là "un scandale", puisque dans cette manoeuvre les habitants auraient été exposés à un danger, ce sur quoi les maires ruraux auraient été mal informés.
Il apparaît qu'après le passage de la tempête Aline ce mois-ci, les ouvrages définitifs édifiés par le conseil départemental dans la Roya ont tenu, mais les travaux parfois provisoires de la métropole niçoise dans la Vésubie ont bien davantage souffert.
D'après la collectivité, qui a la compétence de la voirie, la situation s'explique par les contraintes administratives imposées par l'État, et le manque de soutien financier. Une enquête de police est également en cours depuis avant l'été, au sujet de possibles détournements de fonds au coeur de ces chantiers, sur un signalement de la Métropole elle-même.
Ces derniers jours, le président de Nice-Côte d'Azur a remanié son administration, écartant son directeur général des services. C'est dans son contexte que ce document — pas destiné au grand public — est publié par Mediapart puis Le Figaro.
De son côté, la Métropole indique que les termes de la fameuse note "sont inadaptés" alors qu'elle a investi 210 millions d'euros sur ce sujet depuis 2020 et que "son engagement n’a jamais faibli".