Ladislas Polski, maire de gauche (DVG) de La Trinité, vice-Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, appelle à voter pour tous les candidats à même de l'emporter face au RN, alors que le parti lepéniste a enregistré de hauts scores au premier tour des régionales et des départementales dans le Sud-Est.
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"Les résultats des élections départementales et régionales, à La Trinité comme dans toute la région, montrent que le Rassemblement national, même affaibli, reste en situation de pouvoir l’emporter.
Porte-parole critique de la liste issue de l’équipe sortante qui se retira au deuxième tour des élections régionales de 2015 au profit d’une nouvelle majorité qui lui en est redevable, élu maire l’année dernière au premier tour avec près de 60% des voix, dans ma commune que Marine Le Pen avait identifiée comme l’une de ses dix cibles en France, je sais ce qu’est le combat victorieux contre le Rassemblement national.
Comme l’ont une nouvelle fois montré les chiffres de la participation, les élections départementales et régionales ne suscitent pas la même mobilisation des électeurs que les municipales ou les présidentielles.
Pourtant, le Conseil départemental et le Conseil régional sont des collectivités territoriales dont les compétences, et donc les décisions, influencent directement le quotidien des citoyens.
J’ai moi-même exercé le mandat de conseiller régional de 2010 à 2015, et je suis fier d’avoir pu, aux côtés de Michel Vauzelle, créer notamment les Maisons régionales de santé : une politique publique pour l’égalité d’accès aux soins que la majorité régionale actuelle s’était engagée à maintenir, ce qu’elle a fait.
En cette première année pleine de mon mandat de maire, je n’ai pas souhaité prendre une part active à ces élections départementales et régionales, car je me dois de consacrer toute mon énergie d’élu à la mise en œuvre des engagements que j’ai pris, avec mon équipe et devant les citoyens qui nous ont fait confiance, pour La Trinité.
Comme citoyen et comme élu, je ne me satisfais pas du paysage politique actuel, et je ne me résous pas à constater que les idées qui guident depuis toujours mon engagement soient insuffisamment portées actuellement dans le débat public national : celles de l’humanisme laïc et universaliste, généreux mais intransigeant sur l’articulation des droits et des devoirs du citoyen ; celles d’une République garante de la justice sociale et qui sait donc valoriser le travail, l’effort et le mérite.
C’est à mon sens en grande partie parce que ces valeurs sont insuffisamment portées que le peuple français, pétri d’esprit républicain, manifeste tant de défiance et se détourne des scrutins.
Tant que la gauche ne regardera pas dans les yeux les priorités de la vie quotidienne de nos concitoyens, elle se condamnera elle-même à jouer le rôle de figurant plutôt que d’assumer sa responsabilité historique de défendre les intérêts de ceux qui vivent de leur travail.
Pourtant, malgré la tentation de la lassitude ou de la colère, face à cette configuration politique désorientée, il nous faut conserver une boussole républicaine pour affronter tous les défis que la crise sanitaire mondiale a aggravés, et relever notre pays.
J’appelle les Trinitaires et tous les citoyens des Alpes-Maritimes et de Provence-Alpes-Côte d’Azur à voter pour les candidats les mieux placés pour l’emporter face au "Rassemblement national" qui ne peut être une option, tant l’histoire de ce parti et le parcours politique d’un grand nombre de ses candidats les place en dehors du cadre républicain.
Fidèle à mes valeurs et à mes engagements, je continuerai, comme je l’ai fait à l’occasion de l’élection municipale victorieuse de La Trinité, à défendre chaque fois que cela sera nécessaire dans l’adversité, l’esprit républicain d’union sacrée pour l’intérêt général qui a su s’exprimer dans les plus belles pages de l’Histoire de France et qui doit l’emporter partout."
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