Comment se comportent les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur avec leurs déchets ? Pas très bien selon l’Insee, qui remarque tout de même du mieux depuis quelques années.
Au cours d’une étude nationale sur la gestion des déchets entre 2011 et 2021, l’Insee a publié un rapport région par région. Celui sur Provence-Alpes-Côte d’Azur est particulièrement intéressant, puisqu’il nous montre de grandes différences entre le Sud-Est et le reste de la France. Avec plusieurs points marquants.
Pour commencer, sur la décennie observée, on voit que notre collectivité produit plus de détritus qu’ailleurs dans l’Hexagone. Nous étions en 2021 à 638 kilos par habitant, quand les Français étaient à 548 kilos par citoyen sur cette même année. Ce qui représente tout de même une différence de 16%.
Les zones touristiques produisent plus de déchets
Elle s’explique par la forte collecte dans les zones les plus touristiques, comme à Saint-Tropez (1.533 kilos), le secteur des Maures (1.292 kilos), l’Estérel (869 kilos), le Pays de Fayence (889 kilos). En revanche, Nice s’en tire assez bien, se rapprochant de la moyenne régionale (590 kilos).
Mais il y a un peu de mieux malgré tout. Le tout a chuté de 2% entre 2011 et 2021, passant de 651 kilos par résident à 638 kilos. Or dans l’Hexagone, la tendance est plutôt à la hausse (+2,9%) sur la même période.
Moins de tri qu’ailleurs en France…
Là où le bât blesse pour le Sud-Est, c’est davantage pour le tri, qui n’est visiblement pas le fort de sa population. Par exemple, le ramassage séparé (les bacs de tri et les points d’apport volontaire) correspondait à 15% de la récolte en 2021, contre 22% en France. 28% des déchets finissaient à la déchetterie (33% dans le reste du pays).
…mais la situation s’améliore
Notons qu’il y a sur ce sujet de mieux en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Entre 2011-2021, le total des ordures ménagères a baissé de 14%. Elles sont remplacées par plus de triage des matériaux recyclables (+20%), des détritus verts (+24%) et des encombrants (+6%).
- À LIRE AUSSI… Dépôts sauvages, déchets… Cette autre délinquance qui agace : « on est parfois face à des professionnels voyous »
Il est donc important de souligner que la valorisation progresse grandement sur ces dix années étudiées dans la région (+6,1 points), atteignant maintenant les 37,3%. Lorsqu’ils ne sont pas réutilisés à d’autres fins, nos déchets sont soient incinérés (36,6%), soit stockés (26%).
Néanmoins, notre collectivité est encore loin de rivaliser avec le taux de revalorisation français, qui s’élève à 48%, soit presque la moitié du contenu des poubelles sur l’ensemble de l’Hexagone.