Fin novembre, Christian Estrosi a annoncé qu'il comptait serrer la vis à propos des incivilités liées à l'alcool. Premier secteur concerné, celui de la Madeleine, où la vente est désormais réglementée la nuit.
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Trop c'est trop ? Les tapages liés à l'alcool ont été au cœur d'une réunion de quartier à laquelle a participé Christian Estrosi, le maire de Nice, le 22 novembre dernier. L'édile a fait quelques annonces lors de cette rencontre avec les habitants, notamment sur le plan sécuritaire.
Interpelé par une résidente niçoise, l'élu a fait preuve de fermeté au moment d'évoquer les incivilités. Afin d'y remédier, il a pris un arrêté, qui est entré en vigueur le 26 novembre. Une mesure qui concerne La Madeleine.
Pas de vente d'alcool entre 20 et 8 heures
Désormais, les commerçants ne peuvent plus vendre de bouteilles alcoolisées entre 20 heures le soir et 8 heures le lendemain. Un périmètre qui s'étend ducarrefour Jean-Sassone jusqu’au numéro 296 du boulevard de La Madeleine. Auparavant, et comme partout dans la Baie des Anges, il était possible de s'en procurer à emporter de 22 à 6 heures du matin.
Une interdiction qui était nécessaire, insiste la mairie. Elle a recensé plus de 300 appels depuis janvier 2024, des plaintes des riverains pour des regroupements nocturnes, des tapages, des bagarres ou des dépôts sauvages. 56 verbalisations ont eu lieu dans cet endroit de la cité, soit plus qu'ailleurs.
Le dispositif pourrait s'étendre
L'idée est donc de se concentrer dans un premier temps sur ce quartier, avant de potentiellement déployer le dispositif ailleurs. La réflexion tournerait autour Garibaldi, Saint-Roch, Jean-Vigo ou encore Jean-Médecin, indiquait le maire.
Pour les contrevenants, toute infraction pourra coûter cher. Plus que l'amende pénale, qui est de 35 euros, la municipalité veut sévir en utilisant une disposition de la loi 2019 faisant référence à l’engagement dans la vie locale. Concrètement, elle peut fixer le montant de la sanction en cas de délits répétés ou continus. Dans la capitale maralpine, la somme à verser pour un manquement sera de 500 euros. Elle reviendra entièrement à la collectivité, tel que l'a développé Nice-Matin.
Deux avertissements avant l'amende de 500 euros
Des contrôles sont ainsi prévus dès 20 heures. Lors de ces visites, si les rayons d'alcool ne sont pas équipés d'un dispositif occultant, le gérant est averti. Si cela se reproduit, il écope d'un PV et doit fournir des explications. Et si, malgré ces mises en demeure, il ne répond pas aux exigences, l'amende de 500 euros tombera.
Dans les cas les plus extrêmes, il pourrait même être envisagé une fermeture administrative de l'établissement. Mais ces mesures, souvent temporaires, dépendent du Préfet et nécessitent un dossier important et une longue procédure.
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Rappelons que lors des fêtes de fin d'année 2023, la mairie avait déjà dû hausser le ton afin de lutter contre les nuisances dans plusieurs quartiers.
Cela visait la consommation d'alcool sur la voie publique, les regroupements ou encore les ventes à la sauvette. Surtout, un arrêté réglementait déjà l’activité des établissements de vente à emporter et des épiceries de nuit sur le boulevard de la Madeleine.