En 2025, la taxe d'aménagement va grimper. Si vous envisagez de construire une piscine, une véranda ou d'agrandir votre garage, voici ce que vous devez savoir de cette douloureuse due à votre commune et au Département.
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Titres-restaurants, prix du tabac, revalorisation des retraites… Parmi les nombreuses choses qui ont changé en ce début d'année 2025, il y a, et vous l'avez peut-être noté, la taxe d'aménagement. Cet impôt a été créé en 2012. Il est utilisé en principe pour financer les équipements publics (réseaux, voiries…).
La redevance concerne les propriétaires qui pratiquent des travaux chez eux. Cela va de l'agrandissement du garage, à la piscine, en passant par l'abri de jardin, l'installation de panneaux photovoltaïques fixés au sol ou encore ce qui concerne le stationnement des caravanes et des mobil-homes.
9e hausse consécutive de cet impôt
En gros, tout ce qui nécessite une autorisation d'urbanisme, à quelques exceptions près, est taxable. Or, cette année, la somme à verser pour les ménages sera plus importante. En effet, il est prévu que sa valeur forfaitaire en 2025 progresse de 1,76% (en fonction du dernier indice du coût de la construction), selon le média Merci pour l'info. Cela doit encore être confirmé par un arrêté publié au Journal officiel, mais il pourrait s'agir de la neuvième hausse consécutive. Les dernières progressions étaient cependant plus notables (3,4% en 2024, 8% en 2023).
Ce prélèvement local se calcule en multipliant la surface taxable par la part fixe au mètre carré et le taux arrêté par les collectivités territoriales. Il faut savoir que ce dernier point est divisé en trois parts, entre la commune, le Département et la Région (uniquement pour l'Ile-de-France). Le taux annuel est compris entre 1 et 5% pour les villes, et établi au maximum à 2,5% pour les Départements.
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Quant à la valeur forfaitaire au mètre carré, elle devrait être en 2025 de 932 euros en Provence-Alpes-Côte d'Azur, contre 914 l'an passé. Pour certains travaux précis, elle est fixée en-dessous de ce plafond. Pour une piscine, comptez 200 euros le mètre carré par exemple.
Des abattements et exonérations sont possibles
Sachez néanmoins que des aménagements sont sujets à un abattement, voire à une exonération. Un petit édifice de moins de cinq mètres carrés ne peut ainsi pas être taxé. Cela fonctionne aussi si vous souhaitez reconstruire à l'identique un bien détruit suite à un sinistre dans la dernière décennie.
D'autres ristournes sont soumises à la discrétion des collectivités, principalement dans les logements sociaux, les résidences de plus de 100 mètres carrés financés par un prêt à taux zéro et les édifications entre six et vingt mètres carrés.
Enfin, si vous souhaitez bâtir une annexe ou un local à usage habitable, vous bénéficierez d'une réduction de 50% sur la valeur forfaitaire pour les 100 premiers mètres carrés.
Précisons que pour vous aider à estimer au mieux le coût de votre projet, il existe par ailleurs un simulateur mis en place par le ministère de la Transition écologique.
Cette redevance est réglée en deux fois, au 14e et 26e mois après l'obtention de l'autorisation d’urbanisme. Si elle est inférieure à 1500 euros, il faudra en revanche la payer en une fois dans l'année qui suit la délivrance.