La tenue rigoriste aura bien droit de cité à l'ouest du département jusqu'en septembre.
Mandelieu-la-Napoule remettait sur la table son arrêté municipal chaque année depuis 2012. Las, la Ligue des Droits de l'Homme a porté l'affaire devant le Conseil d'Etat, après une défaite en justice que nous évoquions le 7 juillet.
La juridiction suspend bien, en cette saison estivale, l'interdiction de se présenter en burkini, un maillot de bain lié à l'islam rigoriste, sur les plages de la commune maralpine.
"En application d'une jurisprudence constante", cette prohibition se doit d'"être justifiée par un risque actuel et avéré pour l'ordre public", ce qui ne serait pas le cas ici, a jugé le Conseil d'Etat. Lequel avait déjà suspendu des décisions similaires en 2016.
"Mandelieu-la-Napoule ne mentionne aucun incident récent" pour justifier cette interdiction.
"N'en déplaise à certaines communes du Sud de la France, l'état de notre droit sur la question n'a pas vocation à changer. La règle est claire : il est interdit à un maire d'interdire le port de signes religieux dans l'espace public", a réagi auprès de l'AFP Patrice Spinosi, l'avocat de la LDH.