On parle beaucoup, ces derniers mois, des agressions à l'arme blanche dans les grandes villes de France et chez nous, à Nice. Le premier adjoint notamment chargé de la sécurité, Anthony Borré, a tenu à nuancer les choses, au cours d'un interview publié dans nos colonnes ce dimanche 15 octobre.
"J'aimerais souligner que certains chiffres sont inexacts. Éric Ciotti propage de fausses informations. Il relaie les données des pompiers, qui incluent les accidents domestiques comprenant des couteaux. Ce ne sont pas du tout des agressions dans la rue !" pose le bras droit de Christian Estrosi.
"Je vous donne une étude que j'ai pu demander à la police nationale. Depuis le début de l'année à Nice, on compte 22 attaques au couteau. 6 ont eu lieu sur la voie publique. Et pas toujours, en plus, "gratuites", dans le sens où on a des différends personnels qui se règlent dans la rue. Ce n'est pas un passant qui serait ciblé, comme ça".
Depuis l'été 2020, après le déconfinement, le Parquet de Nice avait décidé du placement automatique en garde à vue pour tout individu porteur, dans l'espace public, d'une arme blanche.
Anthony Borré a pu, par ailleurs, s'exprimer sur le nombre de policiers nationaux en poste permanent dans notre cité : "Il y a eu plusieurs années de baisses des effectifs, les choses s'inversent depuis 2020. Ce que je réclame au nouveau préfet Hugues Moutouh, c'est l'arrivée de ceux qui ont été promis. Ce sera le cas quand ils auront été formés".
"La question des effectifs n'est pas la seule qui m'importe. Il y a un sujet sur les moyens dont disposent nos policiers, sur les places en prison, et dans les centres de rétention administrative destinés aux sans-papiers. Que l'on applique aussi toutes les OQTF (obligations de quitter le territoire français, ndA). Pour l'instant, ce n'est toujours pas le cas".