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A compter du 1er janvier, les véhicules des particuliers les plus polluants seront interdits dans le centre de Nice. Néanmoins, la Ville indique qu’elle ne fera pas de contrôle…
Pour l’instant, seuls certains professionnels sont concernés par la Zone à faible émission - ZFE.
Ainsi, depuis un an, les camions et les utilitaires classés Crit’Air 5 ont interdiction de se rendre dans un périmètre compris entre la Promenade des Anglais au sud et la voie Mathis au nord, Carabacel/Désambrois à l’est et le boulevard Grosso à l’ouest.
Au 1er janvier 2023, le ton doit se durcir, un peu. Si la ZFE restera la même, les professionnels ne seront plus les seuls à être sanctionnés.
En plus des utilitaires Crit’Air 4, les particuliers dont la vignette est une Crit’Air 5 seront eux aussi dans le viseur. Ce qui concerne un nombre très limité de voitures. Les deux-roues ne sont, en plus, toujours pas concernés.
En 2024, les exigences monteront encore d’un cran, même si cela reste très relatif. La dernière phase prévoit que les Crit’Air 4 et les professionnels classés Crit’Air 3 soient sanctionnés. Les interdictions n’iront pas au-delà.
La Ville ne veut pas, à la différence de la capitale parisienne ou de Lyon, se diriger vers la politique du "0 voiture". Pour preuve, les agents municipaux ne seront pas envoyés pour dresser des PV. Reste à voir si les policiers nationaux seront, eux, mobilisés.
"Nous ferons respecter tout cela pour les poids lourds, mais pour les automobilistes, nous ne serons pas des pères fouettards" a fait valoir le maire-président, Christian Estrosi, ce 14 décembre en conseil métropolitain.
"Nous sommes pour la pédagogie, plus que pour les sanctions. Il n'y aura pas d'Hidalgo ici".
Il vaut mieux supprimer le péage
Du côté de la mairie, on souhaite surtout se concentrer sur le péage de Saint-Isidore. Comme nous l’indiquions dans cet article le 4 novembre, ce dernier nuit à la santé des Niçois selon une étude d’Atmosud.
"On estime que la fin du péage permettrait une baisse de la pollution au CO2 de 14%" soulignait Christian Estrosi. "Soit dix fois plus que la ZFE que le gouvernement nous impose en ville, et qui mettra des années à produire ses effets".
La collectivité espère se faire entendre de l'Etat grâce à cette nouvelle donnée. Pour rappel, Escota doit exploiter l’infrastructure jusqu'en 2032.