La Ville de Nice finance-t-elle le groupe de pression de la sécurité israélienne ? C'est ce qu'affirment deux journalistes dans un ouvrage paru le 13 janvier.
Dans son chapitre 9, "Le déclassement français. Élysée, quai d'Orsay, DGSE : Les secrets d'une guerre d'influence stratégique" met l'accent sur la politique sécuritaire de Nice et ses relations avec Israël.
Les auteurs de cette enquête se sont basés sur l'expérimentation de deux dispositifs.
Le premier, c'est l'application Reporty, testée dans la capitale azuréenne en 2018. Sa vocation : permettre aux témoins d'incivilités d'envoyer les vidéos des faits au CSU, le centre de supervision urbain.
Un an plus tard, la municipalité développait la reconnaissance faciale lors du Carnaval "avec la technologie israélienne Anyvision".
Deux technologies suspendues par la CNIL, la Commission informatique et liberté.
Face à cette situation, "Christian Estrosi s'est mis en tête de modifier la loi française en la matière" explique Georges Malbrunot, co-auteur et grand reporter au Figaro.
"Pour cela, la mairie de Nice s'est mise en relation avec un groupe de pression, ELNET".
Une organisation "chargée de faire du lobbing auprès de députés" complète le journaliste évoquant "une quarantaine d'élus invités en Israël l'été dernier".
Autre affirmation des deux auteurs, le Conseil municipal aurait "accordé une subvention pour un montant total de 93.000 euros" à ELNET.
Problème, assurent les journalistes, c'est que ces images de notre coté prises par les caméras pourraient être captées des gouvernements étrangers.
Réponse cinglante d'Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice en charge de la sécurité et du logement :
"Il ne s’agit pas d’une enquête puisque rien n'a été vérifié auprès de nous, mais d’une thèse injustifiée mêlant fantasme et amalgame"
Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi
Avant d'ajouter : "Nous continuerons à défendre les nouvelles technologies utiles à la sécurité."
La Ville rappelle qu'elle travaille énormément avec l'entreprise Thalès, le groupe d'électronique français spécialisé dans la sécurité et dont le siège se situe à Paris.