En répertoriant les jours plus ou moins chauds comparés aux normales de saison sur trente stations de l’Hexagone, FranceInfo constate que Nice est au-dessus de la moyenne… 317 fois par an.
C’est un classement dans lequel il n’est pas conseillé d’arriver en tête.
Depuis la mi-mars, FranceInfo met à disposition un tableau comparant les jours plus ou moins chauds par rapport à la moyenne calculée entre 1971 et 2000.
317 jours plus chauds
Si l’on prend les données observées sur une année, on remarque que la station de Nice est celle connaissant le plus de journées avec des températures au-dessus de la moyenne. Nous sommes à 317 jours plus chauds, pour 49 plus froids.
Parmi les 30 points de l’Hexagone échantillonnés, aucun ne fait pire. Notre ville est suivie de Bastia (298 / 68) puis Strasbourg-Entzheim (297 / 69).
A contrario, Reims-Prunay (226 /140), Brest-Guipavas (262 / 104) et Rennes-Saint-Jacques (266 / 100) s’en sortent le mieux.
Assez logiquement, "un climat qui se réchauffe se caractérise par un excès de jours anormalement chauds et un déficit de jours anormalement froids".
"Désormais, une grande majorité des journées sont plus chaudes, voire beaucoup plus chaudes, que celles observées en France il y a une ou deux générations à peine", souligne le média national.
Si nous prenons maintenant les chiffres de l’écart à la moyenne, toujours entre 1971 et 2000, et que nous comparons à 2022, cela donne pour la capitale des Alpes-Maritimes une température en progression de 2,1 degrés, soit en dessous de la moyenne nationale (+2,2 degrés).
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A Nice, la température augmente mais…
Cela classe notre cité dans la bonne partie de tableau, pas très loin de Brest-Guipavas et Caen-Carpiquet (+1,6 degré). En revanche, le bonnet d’âne dans cette catégorie revient à Bourg-Saint-Maurice (+3,1 degrés).
Pour ce jeudi 23 mars, nous pouvons noter qu’il fait chez nous 2,4 degrés de plus que la moyenne mesurée le même jour entre 1971 et 2000, très loin des 8,3 degrés de Clermont-Ferrand ou des +7,8 degrés de Pau-Uzein. A Bastia, on remarque que la variation est moins prononcée qu’ailleurs en France (+1,6 degré).
"Il va falloir s'y habituer"
"Les sécheresses et les nuits dites tropicales seront de plus en plus fréquentes" chez nous indiquait en juillet dernier dans Nice-Presse Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint scientifique au service climatique de Météo France.
"Vu la situation, on s'attend à ce que la Méditerranée devienne une zone qui s'assèche avec des précipitations plus faibles et des températures plus importantes. C'est la double peine".
En 2022, la Côte d'Azur avait vécu son pire été jamais enregistré.
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