Des élèves niçois ont eu la chance d’assister le 10 mars à un spectacle proposé par l’association “Les Voix de Diane”. L’occasion de questionner avec finesse la place des femmes dans le monde de l’art.
Pour l’élue Maty Diouf, les pitchoui avaient rendez-vous avec “un hommage à des artistes magnifiques, qui ont compté dans la musique tout en traversant le temps”. Jeudi, L’Artistique, accueillait des élèves des écoles Papon et Les Baumettes.
Au programme, le spectacle “Femmes, le temps d’un chant”, dont nous vous parlions dans ce reportage cet été.
Accompagnée par trois musiciens, la soprano Diane Frémaux a pu interpréter les registres de dix voix iconiques : Maria Callas, Judy Garland, Marlène Dietrich, Liza Minnelli ou encore Barbara Streisand…
Ces chanteuses ont été choisies pour leur carrières grandioses, mais pas seulement. Racisme, violences conjugales, antisémitisme, ou misogynie… Toutes ont également subi de rudes épreuves.
Sensibiliser à travers l’art
Cette initiative, réalisée en collaboration avec la Ville, s’inscrit dans le cadre d’un projet éducatif artistique décliné en trois parties.
D’abord, un travail d’échange dans les établissements scolaires autour de ces figures féminines. Ensuite, le fameux spectacle. Pour finir, une table ronde pour tout débriefer.
Ainsi, les petits ont été confrontés à différents thèmes percutants, idéal pour plonger dans l’univers de ces personnalités. “Ils découvrent des parcours exceptionnels, mais aussi difficiles, de ces artistes qui ont contribué à faire bouger les choses” détaille encore Maty Diouf, notamment chargée de la lutte contre les discriminations dans l’équipe de Christian Estrosi.
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“C’était un pari osé, ces thématiques sont éloignées de ce qu’ils peuvent avoir l’habitude d’apprendre. Passer par le prisme de l’art permet d’aborder plus facilement ces inégalités.”
Un moment d’échange
Après la représentation, place donc à une discussion sur “la place de la femme dans le monde de l’art”.
Pour l’occasion, Alicia Fabry, danseuse à l’Opéra, Nathalie Lebrun, professeur de harpe au Conservatoire, Diane Frémaux, et Maty Diouf, ont répondu aux questions des élèves. Et elles étaient nombreuses !
“Est-ce difficile d’évoluer dans le milieu de la danse en étant une femme ?”, “quel est le combat qui vous a le plus marqué ?”, “qu’est-ce qui vous a poussé à chanter ?”… Plusieurs mains étaient levées tout au long de cet échange, avec des petits particulièrement intéressés.
“Ils avaient vraiment des réflexions pertinentes, c’était génial” se réjouit Alicia Fabry. “Je pense qu’il faut les sensibiliser et montrer que la femme est présente dans tous les genres, tous les arts possibles.”
Pour Diane Frémaux, le constat est le même : “c’était super, très intéressant. Et puis cette rencontre avec des artistes révélera peut-être des passions, qui sait ?”
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