Un collectif de street artistes a pu s’exercer sur un mur prêté par la mairie, au pôle culturel 109 : l’occasion de s’exprimer librement et de dévoiler une fresque composite et bigarrée en faveur de l’égalité femmes-hommes.
C’était un “machin” de béton froid, moche, triste, près du boulevard Vérany. Juste avant la journée internationale du droit des femmes, six artistes ont pu lui donner une seconde vie lundi 7 mars .
Grâce à Jennifer Miller, Eve Carton, Kyra Wu, Tina de Rubia, Mulia et Annabelle Tattu, ce mur devient un symbole local de l’égalité des sexes.
Ici, ce sont les femmes dans les cultures urbaines qui sont à l’honneur. “Nous avons voulu les valoriser parce qu’on y voit souvent beaucoup d’hommes. Pourtant, il y a des artistes féminines très talentueuses” souligne auprès de Nice-Presse l’adjointe au maire Maty Diouf.
“Montrer les combats”
Chaque fresque sur la grande paroi évoque, à sa façon, les différents combats en la matière. “L’émancipation, la promotion sociale…” continue Maty Diouf. “Par exemple, avec l’artiste Tina de Rubia, on a les pionnières dans l’aviation. Celles qui se sont battues pour exister et pour se saisir des métiers qui à l’époque étaient réservés aux hommes.”
Kyra Wu a choisi “le yin et le yang”, “ici une recherche d’équilibre et de complémentarité entre les sexes. J’ai ajouté des serpents pour cette idée d’évolution et de renouveau.”
Un peu plus loin, Mulia loue aussi “la complémentarité entre les femmes et les hommes, la force d’être ensemble”.
Le grand mur est un véritable exutoire artistique. “Tout le monde peut s’en saisir, donner son opinion de cette façon, laisser libre cours à son imagination” détaille l’adjoint à la culture Robert Roux. “Les graffeurs peuvent venir avec leurs bombes et leurs idées”.
Cette action s’inscrit dans le cadre de l’opération “Influence ta ville” initiée en 2018 par Christian Estrosi. Celle-ci donne la parole aux jeunes : “lors des échanges, ils avaient évoqué l’idée d’avoir des murs d’expression libre, où n’importe qui peut peindre.”
Ainsi, trois lieux ont été choisis : à Las Planas en 2020, le long de l’avenue du XVème Corps en 2021, et désormais sur les bordures du 109. Une façon d’encourager le développement du street art, une discipline en plein essor chez nous.