Un réseau de chauffeurs clandestins sévit sur Nice pendant la saison estivale. Un phénomène récurrent que déplore le syndicat des taxis.
À la gare de Nice, à Saint-Augustin ou à l'aéroport, les taxis illégaux sont de plus en plus nombreux en ville. Ces chauffeurs "improvisés" guettent l'afflux de touristes aux abords des lieux fréquentés, une aubaine en cette saison estivale.
Et pour des personnes non averties, difficile de faire la différence entre le vrai et le faux. "Chaque année c'est la même chose", s'alarme Didier Bonarcorsi, membre du Syndicat des taxis niçois, "ils rôdent sur les quais ou dans les halls des gares avec des panneaux écrits 'taxis'. Ils racolent les clients, alors que c'est interdit. C'est un véritable fléau".
Ce phénomène n'est pas nouveau et semble prendre de plus en plus d'ampleur. Selon, le chauffeur niçois "plus de 1.000 conducteurs" travaillent illégalement dans la ville de Nice.
"Certains viennent de Paris, pour l'été ils descendent dans le Sud". Fausses cartes VTC, voitures non-assurées… plusieurs techniques existent pour arnaquer les clients : "Ils font payer les courses beaucoup plus cher, il y a parfois des vols, les gens prennent beaucoup de risques en empruntant ces taxis…" . Cette concurrence déloyale exaspère ce professionnel : "On se plaint tout le temps à la police ou auprès de l'aéroport, mais rien n'est fait. Il n'y a pas suffisamment de contrôles".
Comment les repérer ?
Plusieurs indices permettent de détecter ces travailleurs clandestins : "Ils utilisent des plaques étrangères, allemandes ou belges, pour ne pas payer les amendes quand ils se font flasher", affirme Didier.
De plus, une multitude d'équipements obligatoires sont imposés aux professionnels. Tous véhicules possèdent une plaque de stationnement à droite de la carrosserie. Elle doit indiquer l'immatriculation et la commune de rattachement. Une enseigne lumineuse sur le toit doit également préciser ces informations.
Sur le pare-brise, la carte professionnelle indique que vous avez bien affaire à un vrai chauffeur.
À l'intérieur de la voiture, le compteur kilométrique est indispensable et doit être visible par le client. Les tablettes ou les téléphones ne sont pas homologués pour cela. Pour les courses de plus de 25 euros, le taxi doit vous fournir un reçu qui mentionne le montant, le lieu de départ, la date et l'heure du trajet.
Si vous êtes victime d'un comportement inapproprié, vous pouvez le signaler auprès de l'inspection des taxis.
Pratique :
Inspection des taxis : 04.97.13.26.51