Le Décodage de Nice-Presse, chaque jeudi en direct à 7h15 et 9h15 dans la matinale de notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur.
On reparle de la sécurité dans certains quartiers de Nice et notamment dans les HLM… La municipalité avait fait des annonces, avec l'embauche de vigiles privés… Où en sommes-nous ?
On rappelle qu'en avril, Christian Estrosi avait proposé que la Ville et les bailleurs sociaux embauchent des agents de sécurité privés pour patrouiller autour des HLM, dans les cités où les dealers espèrent bien imposer leur loi
Le dispositif coûtera 2,5 millions d'euros par an, ils seraient armés de matraques et accompagnés de chiens. On devait trouver 24 vigiles sur le terrain, dont la moitié dès le mois de juillet
Raté, ils n'étaient pas encore prêts pour cet été, pas davantage pour cette rentrée : il faudra attendre, d'après nos informations, le mois de décembre pour les voir arriver
Et encore, on en arrive à une situation improbable : dans certaines résidences, nous aurons des immeubles les uns à côté des autres qui seront protégés par ces unités, mais pas d'autres
Le second bailleur du département refuse d’en embaucher ?
Oui la raison est simple : plusieurs offices HLM ont validé l'initiative, comme par exemple Côte d'Azur Habitat, un satellite de la Métropole Nice Côte d'Azur, mais aussi notamment Logirem
Par contre, c'est "niet" pour Habitat 06, qui dépend du conseil départemental des Alpes-Maritimes. On a échangé avec son service de communication, pour qui l'explication est simple : la lutte contre la délinquance, c'est le boulot de l'Etat, de la police nationale, ce n'est pas aux bailleurs sociaux de faire les gendarmes en payant des vigiles
Sur le papier c'est vrai, les offices HLM n'ont pas d'obligation en la matière, mais ils peuvent le faire, c'est le choix par exemple qui a été fait à Toulouse depuis un moment déjà
On va traduire tout cela pour nos téléspectateurs qui n'auraient pas suivi : l'idée de base a été lancée par Christian Estrosi, et c'est le bailleur qui dépend du Département, et donc du camp d'Eric Ciotti, qui décide de ne pas l'appliquer.