La semaine dernière, les acteurs culturels se réunissaient pour prendre le pouls de Nice. Lors de ce grand débat, les dirigeants des institutions niçoises ont dévoilé leur bilan. Avec des raisons de sourire.
On le sait, le secteur culturel connaît de nombreuses difficultés en France. Mais alors, comment se porte-t-il à Nice ? Ce jeudi 6 mars, plus de 300 personnes se sont réunies, aux Franciscains, pour tenter d'y répondre. Organisé par la municipalité, ce débat s'est étendu de 18h30 jusqu'aux environs de 21h. Sur place, les associations ainsi que les indépendants, se sont passés le micro pour des questions-réponses avec le maire de Nice, Christian Estrosi, comme nous le décrivions dans cet article, vendredi.
Les représentants des grandes maisons étaient de la partie. Avant de donner le coup d'envoi, Muriel Mayette-Holtz, la directrice du Théâtre national rappelait : "aujourd'hui, il faut beaucoup de courage pour mettre le mot culture en tête. Malheureusement, on ne l'entend plus dans les discours de nos politiques. On a beaucoup de villes aujourd'hui qui ont baissé les budgets, des régions les ont totalement enlevés. Dans une société déjà tellement tendue, inquiète… Cela rajoute à notre angoisse ! Merci de nous réunir pour écouter nos doléances, les conseils… mais aussi pour donner l'occasion de dire que la culture c'est essentiel".
Concernant le TNN, cette dernière assurait, sans délivrer de chiffres très précis, dans cette interview pour Nice-Presse, réalisée en janvier que "la fréquentation est bonne. Déjà, l'année dernière, notre bilan était très positif. On était au-dessus de la moyenne nationale des CDN (Centres Dramatiques Nationaux, NDLR). On continue sur cette lancée".
"De 52 à 390 événements"
Bertrand Rossi était de la partie pour faire un point sur l'Opéra. Depuis sa nomination fin 2019, "nous sommes passés de 52 levers de rideaux à 390 événements. Certains disent qu'il s'agit d'un lieu élitiste pour un public âgé. Quand je suis arrivé, on comptait 6% de moins de 30 ans. En 2024, nous en avons 30%".
Avec les équipes, "on a inventé des offres dédiées. Les étudiants peuvent également travailler leurs cours dans la salle au cours des répétitions, d'opéra, de concert et de ballet. Ça contribue à ces 30%".
Quand il a repris les rênes de l'institution : "j'ai vu qu'il y avait 50.000 spectateurs pour chaque saison. Je me suis dit 'c'est bien, mais dans une ville de 350.000 habitants, 600.000 avec la Métropole, on peut faire mieux'. En 2024, nous avons atteint le chiffre de 76.000 spectateurs, avec un public niçois, mais aussi de touristes".
À cela s'ajoute un rayonnement retrouvé : "en ce moment, nous répétons pour Juliette ou la clé des songes. Nous aurons les journalistes du Monde, du Figaro, la presse nationale et internationale qui ne venait plus à l'Opéra de Nice…"
"L'Orchestre Philharmonique est absolument formidable". Depuis que Lionel Bringuier est à sa tête, "tous les concerts sont complets, ils se déplacent dans les plus grands festivals… Ils se produiront la saison prochaine dans le graal de la musique classique en France et en Europe, la Philharmonie de Paris. C'est une première !"
Normal… Un opéra qui ne fait pas d'opéra… Ou alors du pseudo opéra très très très contemporain