L'affaire prend un nouveau tournant. Le commissaire de police Rabah Souchi, qui avait ordonné une charge dans laquelle Geneviève Legay a été gravement blessée en mars 2019 dans notre ville lors d'une manifestation interdite, a été mis en examen pour "complicité de violences volontaires", a indiqué jeudi 10 décembre le parquet de Lyon à l'AFP.
"Rabah Souchi a été mis en examen le 9 novembre par le juge d'instruction du chef de complicité, par ordre ou instruction, de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique"
En mars 2019, une manifestante de 73 ans est grièvement blessée lors d’une charge policière visant à disperser un rassemblement de “gilets jaunes” à Nice. Le procureur, depuis muté à Lyon, et le président de la République Emmanuel Macron ont affirmé que la victime n’avait pas été au contact des forces de l’ordre.
Des “mensonges” pointe une enquête de Mediapart publiée en septembre dernier, citant des gendarmes qui qualifient la charge de “brutale et disproportionnée”.
Le comportement du commissaire Souchi est particulièrement pointé du doigt, alors que c’est son épouse qui a été chargée un temps de l’enquête préliminaire sur les faits reprochés.
Une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et le dossier a été dépaysé à Lyon par la Cour de cassation.
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