L'affaire Jacqueline Veyrac se poursuit. Lundi 31 janvier, le procès en appel de 9 personnes présumément impliquées dans le fameux enlèvement a débuté. "Nice-Presse" vous résume tout.
Une riche hôtelière, un restaurateur italien, un ex-militaire britannique, un ancien paparazzi et quelques voyous de quartier… Non, ce n'est pas la description d'un polar à succès, mais bel et bien les probables protagonistes de l'affaire dont le procès en appel est prévu jusqu'au 23 février.
Une série d'audiences qui doit permettre d'éclaircir encore un peu plus les faits sur l'enlèvement de Jacquelines Veyrac.
1. La victime
Jacqueline Veyrac, 76 ans. Une hotellière niçoise dont la famille figure parmi les plus riches de France.
Le clan possède notamment le restaurant gastronomique La Réserve, à Nice, jouissant d'une vue imprenable sur la Baie des Anges et attirant une clientèle huppée.
Autre établissement de taille possédé par la septuagénaire : le Grand Hotel situé sur la Croisette à Cannes. Un palace racheté en 1958 par la famille.
Malgré cette fortune, le train de vie de la victime était décrit comme "non-ostentatoire" selon plusieurs témoignages.
Une femme "extrêmement gentille, très agréable avec tout le monde" et "très modeste" selon les personnes qu'elles côtoyaient.
2. Un enlèvement en plein jour
Le 24 octobre 2016, la femme d'affaires est enlevée à côté de son domicile du quartier des Musiciens à Nice, poussée par plusieurs personnes à l'arrière d'une fourgonnette.
Elle reste prisonnière du véhicule, garé dans les hauteurs de la ville, pendant 48 heures. Elle réussit à se défaire de ses liens et à s'enfuir avec l'aide d'un passant.
Avec l'analyse ADN, les enquêteurs interpellent neuf personnes, directement placées en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire.
3. Une équipe surprenante
Parmi les suspects, Giuseppe S., un restaurateur italien qui s'était vu confier la gestion du restaurant, La Réserve.
Une place occupée de 2007 à 2009 avant la mise en liquidation de la société en raison de dettes trop nombreuses.
Dans l'équipe également, possiblement, "Tintin", un ex-paparazzi qui aurait posé une balise GPS sous le 4x4 de la victime afin de la localiser.
À ce trio se serait greffé un ex-militaire britannique. Devenu SDF, Philip D. aurait été chargé de l'organisation de l'enlèvement.
Pour mettre le plan à exécution, trois jeunes du quartier des Moulins avaient été recrutés.
4. Un premier procès
Le 27 janvier 2021, Giuseppe S., considéré comme le "cerveau" du groupe, est condamné à dix-huit ans de réclusion par la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
Le restaurateur est reconnu coupable de complicité d’enlèvement. Il aurait également fomenté une première tentative échouée, en 2013. Le tout, dans le but d’obtenir une rançon.
Sur les treize accusés présents en première instance, sept sont condamnés à des peines allant de 17 mois à 15 ans de prison.
Au cour du procès, le commanditaire avoue avoir été poussé par un "ego frustré". Une rancœur suite à la mésaventure du restaurant La Réserve.
5. Procès en appel
Malgré sa condamnation, Giuseppe Se. a fait appel de la décision. Depuis lundi 31 janvier, un nouveau procès se tient donc devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
Les audiences ont débuté en l'absence du principal accusé, disjoint en raison de problèmes cardiaques.
Les sept co-accusés étaient également sur les bancs de la justice, tout comme deux acquittés rejugés suite à un appel du parquet.
La victime, cas contact, et son fils positif au Covid, étaient également absents lundi. La date de leur audition n'a pas été fixée. Le verdict sera prononcé à l'issue du procès, le 23 février.
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