"Nice est en phase de devenir l'une des villes les moins sûres de France" accuse Patrick Allemand.
C'est un bilan qu'établit, malheureusement, avec beaucoup d'attention Nice-Presse : celui du nombre d'agressions au couteau commises chez nous depuis janvier. Rien que ce 31 mai, il y en a eu deux nouvelles, portant le total à au moins 23 attaques à l'arme blanche.
"Au moins", puisque nous évoquons ici les faits de presse, ceux que les médias, nous comme la concurrence, ont pu relayer. Le total pourrait donc être plus élevé encore. Ce phénomène ne concerne pas que la capitale maralpine, puisqu'il se retrouve un peu partout en France depuis le déconfinement, inquiétant les autorités.
Toujours est-il que Nice serait confrontée à une forme "d'état d'urgence sécuritaire", dixit l'opposition Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, dans nos colonnes le 10 mai dernier.

Les socialistes ne veulent pas laisser l'extrême seule se positionner sur cette situation. Ce mercredi, l'ancien vice-président de la Région Patrick Allemand s'est saisi du sujet. Auprès des journalistes, il regrette que cette série d'agressions "ne fasse pas un vacarme médiatique semblable à ce qu'il se passe ailleurs".
Gare aux effets sur le tourisme
"La plupart de ces agressions ont lieu n'importe où dans la ville, entre 22 heures et minuit. Il y en a même eu deux en pleine Promenade des Anglais ! Que font l'Etat et la municipalité face à cette situation ? On ne peut pas laisser se banaliser cette délinquance hyper-violente".
"Aussi, je demande qu'une initiative forte soit prise au-delà des divergences politiques pour prendre cette question à bras le corps. Sinon, les Niçoises et les Niçois le reprocheraient à raison. Sans compter l'impact très négatif que cela va finir par avoir sur le tourisme".
Et l'ancien opposant numéro un de Christian Estrosi désormais patron du collectif citoyen "Nice au Coeur" de conclure : "Nice est en phase de devenir l'une des villes les moins sûres de France. Un échec de plus pour une municipalité à la dérive".