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Au vu de la très nette amélioration des indicateurs sanitaires depuis plusieurs semaines, le 06 devrait être soumis au calendrier de déconfinement annoncé par Emmanuel Macron, sans retard dans les réouvertures. On fait le point sur ce qui sera décisif.
Le président de la République a annoncé la réouverture progressive du pays à partir du 19 mai… tout en fixant plusieurs conditions sur le plan sanitaire.
Entre début mai et fin juin, la "vie d'avant" va très progressivement reprendre ses droits, en suivant plusieurs étapes. Dans moins de deux mois, le couvre-feu aura été retardé puis levé, les bars, restaurants, salles de sport et lieux de culture seront de nouveau accessibles et les rassemblements autorisés.
Certains départements ne seront, toutefois, pas rangés à cette enseigne.
Alors qu'Emmanuel Macron a "bon espoir que la France entière [puisse] passer à l'étape du 19 mai", le gouvernement pourrait "actionner des “freins d'urgence” sanitaires dans les territoires où le virus circulerait trop".
Quels critères ?
Il étudiera ainsi "le taux d'incidence qui dépasserait à nouveau 400 infections pour 100.000 habitants, une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation".
"Si cela se produit, le gouvernement, en concertation avec les préfets et les collectivités locales, bloquera les réouvertures" a expliqué le chef de l'État à la presse régionale.
Quelle situation dans les Alpes-Maritimes ?
On l'a vu avec cette pandémie, il est très risqué de tirer des plans sur la comète concernant l'évolution de la situation sanitaire. Pour des raisons parfois floues, le nombre de cas peut grimper en flèche. Ces précautions ainsi posées, il reste toutefois à souligner la situation encourageante dans lequel se trouve le département des Alpes-Maritimes.
Au 28 avril, le taux d'incidence, en baisse constante depuis quinze jours, est tombé à 166, sous la moyenne nationale (302). Bien loin, donc, des 400 fixés par le gouvernement.
La tension hospitalière, qui reste forte, est estimée à 79%. Le taux de positivité maralpin est presque deux fois inférieur à la moyenne française : 5.1% vs 9.3%.
Peu de risque, pour l'heure même s'il faut rester prudent, de saturation en réa' :
La campagne vaccinale a bien progressé dans le 06. Près d'un tiers des habitants (28.14%) a pu recevoir au moins une des deux doses du vaccin anti-Covid-19 (presque dix points au dessus de la moyenne nationale, 21.79%).
Les départements concernés
Au 29 avril, comme l'a relevé Le Point, huit départements dépassent ce seuil de 400 de taux d'incidence : les Bouches-du-Rhône, quasiment toute l'Île-de-France (Paris, Essonne, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise et Seine-et-Marne), et l'Oise.
D'autres départements en sont très proches : les Hauts-de-Seine (387,7), les Yvelines (375,8), la Sarthe (396,6), la Haute-Marne (375,2), le Rhône (363,7), la Loire (397,9) et la Haute-Loire (383). L'évolution de la situation est donc étudiée de près par l'exécutif.