Inquiets de l’état général des églises en France, Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes et 130 autres parlementaires ont écrit une lettre ouverte au président de la République pour appeler à leur préservation.
C’est un cri du cœur poussé par des députés et des sénateurs de la droite et du centre.
Ils sont plus d'une centaine à avoir signé une déclaration dans Le Journal du Dimanche. Le courrier est adressé à Emmanuel Macron, exprimant le regret que "nos petites églises s'effondrent sous vos yeux".
Parmi les signataires, on retrouve le parlementaire Henri Leroy. Ce dernier, comme ses collègues, se montre très inquiet au sujet des édifices religieux français.
"Il y en a près de 500 qui sont fermés, et si j’en crois le rapport qui a été fait par le Sénat en 2022, c’est 2.500 à 5.000 qui pourraient disparaître d’ici à 2030, détaille-t-il dans une intervention chez notre partenaire RCF. Si les communes n’ont plus les moyens de les sauvegarder, il faudra les détruire…"
Manque de moyens
Aujourd’hui, près de "90%" de ces monuments appartiennent aux municipalités, qui ont donc la charge de leur préservation. Mais ces dernières sont "asphyxiées par la prolifération des normes et des dépenses obligatoires, observe le membre du parti Les Républicains. Elles n'ont pas les moyens de les entretenir."
L’objectif de cette tribune est de "sensibiliser le président de la République". Henry Leroy et les parlementaires souhaitent que soit réalisé "un inventaire du patrimoine des églises en France. Ensuite, il faut collaborer avec les collectivités pour trouver une solution et leur donner la possibilité d’au moins restaurer."
"Le cœur du village"
A l’initiative de cette lettre, le sénateur estime "qu’elles sont notre identité, notre culture, c’est le cœur du village."
Dans l’Hexagone, on retrouve entre 40.000 à 45.000 lieux de rassemblement pour les chrétiens. Un capital dont la situation suscite une large préoccupation.
À Nice, 11 millions d'euros sont actuellement mobilisés sur ce dossier.