Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé ce mardi 23 juin avoir demandé le renvoi de neuf personnes devant la cour d'assises de Paris dans l'enquête sur l'attentat du 14-juillet.
POLICE/JUSTICE — Le terroriste, abattu par la police le soir du drame, n'aura jamais été jugé. Ce sont ses éventuels complices qui pourraient l'être très prochainement.
La décision finale concernant cet éventuel procès revient désormais aux juges de l'instruction antiterroriste.
Au coeur de la procédure, cette question : qui avait connaissance de l'organisation de l'attentat qui a emporté 86 personnes sur la Promenade des Anglais il y a quatre ans ? L'ensemble des suspects nient en avoir été informés.
Le PNAT recommande l'abandon des poursuites pour "complicité d'assassinats" qui pèsent sur les trois "principaux suspects": il veut qu'ils soient seulement jugés, avec un quatrième, pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Les suspects auraient été informés, a minima, de certaines parties du plan (location du camion, fourniture d'armes).
Le parquet demande également le renvoi devant la cour d'assises spéciale de cinq autres suspects pour la fourniture de l'arme.
Quatre d'entre eux avaient été mis en examen pour des infractions terroristes, mais le PNAT "considère qu'(ils) n'avaient pas connaissance de la destination de l'arme qu'il leur est reproché d'avoir fournie" à l'auteur de l'attentat. Les faits devraient être requalifiés en droit commun.
Le mobile reste encore inconnu
Quatre suspects sont actuellement sous contrôle judiciaire, quatre autres sont en détention provisoire. Un neuvième fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Un dixième mis en cause s'est suicidé en prison.
"Le PNAT n’arrive pas à prendre ses responsabilités quand un non-lieu s’impose", ont déploré les avocats de l'un des suspects., alors que l’enquête aurait, selon eux, "démontré de façon certaine (sic) l’absence totale de connaissance par notre client des intentions" (du terroriste).
Les éléments de l'enquête dont l'AFP a eu connaissance tendent à confirmer le caractère prémédité de l'attaque de la Promenade des Anglais, mais son mobile reste incertain.
Les enquêteurs n'ont pas trouvé d'acte d'allégeance à l'Etat islamique, ni de preuve d'une implication du groupe terroriste.
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