Voici sept ans que cet attentat islamiste a emporté 86 personnes et blessé des centaines d'autres.
Ce sont les réponses qu'attendent de nombreuses victimes et leurs proches : le soir de l'attentat de la Promenade des Anglais, le dispositif de sécurité était-il à la hauteur ? Et si ce n'était pas le cas, qui sont les responsables ?
Le terroriste ayant été neutralisé par la police ce soir du 14 juillet 2016, le procès de la rentrée dernière s'était concentré sur les complicités. Mais l'encadrement de la "Prom'party" n'a pas encore été jugé. Il y a d'ailleurs du nouveau à ce sujet.
Nos confrères du Parisien révèlent le 18 juillet que le procureur de la République de Nice demande aux juges de requalifier les faits en "homicides et blessures involontaires" et non plus de "mise en danger de la vie d’autrui".
Cette demande était déjà formulée par l'avocate de l'association Promenade des Anges et de plusieurs autres parties civiles.
"Il faut auditionner 60 policiers"
Il y a sept ans, dans les heures suivant l'attaque au camion-bélier, la municipalité et l'État s'étaient alors mutuellement pointés du doigt, notamment sur le nombre réel et le positionnement sur le terrain des policiers.
"Les investigations (…) révélaient des défaillances, voire une suite de manquements susceptibles d’avoir directement contribué à la réalisation des faits" considère le procureur.
"Les manquements constatés apparaissent pouvoir être plus exactement appréciés comme relevant de fautes caractérisées d’imprudence ou de négligence, susceptibles d’avoir exposé autrui à un risque d’une particulière gravité".
Le Parisien rappelle qu'une information judiciaire pour "mise en danger d’autrui par violation délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence" est en cours.
Quatre personnes sont placées sous le statut de témoin assisté (entre simple témoin et mis en examen) : le maire Christian Estrosi alors adjoint à la sécurité, Philippe Pradal, qui était maire, Adolphe Colrat, l’ancien préfet des Alpes-Maritimes et son ex-directeur de cabinet, François-Xavier Lauch.
Pour faire toute la lumière sur ces éventuelles "négligences", de nouveaux actes d'investigation sont demandés, notamment l'audition d'une soixantaine d'agents des forces de l'ordre. Impossible d'affirmer pour l'heure qu'il y aura bien un procès.