Les huit individus sur le banc des accusés pour l'attentat de Nice ont été condamnés par la cour d'assises spéciale de Paris à des peines allant de 2 à 18 ans de prison.
Les sanctions sont tombées, après trois mois de procès, six ans après le drame.
L'attaque du terroriste islamiste neutralisé le soir même avait emporté 86 personnes, le 14 juillet 2016, sur notre Promenade des Anglais.
La cour d'assises spéciale de Paris a prononcé ce mardi 13 décembre des peines de deux à 18 années de prison contre les huit personnes jugées depuis septembre.
Les cinq magistrats qui la composent ont reconnu coupables des proches de l'assaillant, ou des personnes jugées pour trafic d'armes.
À noter qu'ils ont retenu la qualification "d'association de malfaiteurs terroriste" (AMT) contre deux d'entre eux.
Le détail des peines
Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb ont été jugé coupables d'association de malfaiteurs terroriste et ont été condamnés à 18 ans de réclusion criminelle.
M. Chafroud est également interdit définitivement du territoire français.
Les deux hommes sont inscrits sur le Fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait). Les avocats plaidaient l'acquittement.
Ramzi Arefa écope de 12 ans de prison. Il avait reconnu avoir vendu une arme au tueur, se défendant de connaître son projet d'attentat.
Les cinq autres accusés reçoivent entre 2 et 8 ans de prison, essentiellement pour des infractions liées aux armes à feu.
La réaction du maire de Nice Christian Estrosi
"Si ce procès aura contribué à la manifestation de la vérité qui est due à toutes les victimes et à leur famille, je mesure que rien ne permettra d’apaiser l’immensité de la souffrance de celles et de ceux qui ont perdu, en cette nuit d’horreur, un être cher.
Même s’il demeure la question des intérêts civils et de la reconnaissance de partie civile pour certaines victimes, la justice est rendue et de lourdes peines ont été prononcées.
La Ville de Nice et tous les Niçois, qui resteront marqués à jamais par cette tragédie, saluent le déroulement de ce procès historique, le travail des enquêteurs, celui des magistrats de la Cour et du Parquet ainsi que la dignité des parties civiles.
A jamais, Nice, dernière ville à avoir rejoint la Nation française, demeurera marquée par cet attentat et l’effroyable douleur qu’il a infligé aux victimes, en cette soirée de la Fête nationale du 14 juillet 2016".