L'élu EELV Jean-Christophe Picard a transmis au Parquet de Nice un signalement portant sur des cadeaux du célèbre artiste contemporain, envoyés à des élus et dénoncés par Mediapart. Charge au procureur de décider si cela méritera ou non une enquête.
Richard Orlinski a-t-il adressé de généreux présents à des décideurs pour obtenir des commandes ? C'est ce qu'entend vérifier l'opposition Verte au conseil municipal.
Chez notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur ce mardi 12 mars, Jean-Christophe Picard a annoncé avoir averti le Parquet au sujet de sculptures reçues par le maire, d'après le journal Mediapart.
"J'ai saisi le déontologue et le procureur de la République, puisqu'en tant qu'élu, je suis soumis à l'article 40 du code de procédure pénale. Je dois aviser la justice dès que je détecte le moindre risque de délit" a-t-il fait valoir.
Richard Orlinski a bien reconnu avoir offert des statues à divers élus, parisiens ou niçois, mais il assure qu'elles n'ont pas de valeur marchande, "puisqu'il s'agit de reproductions non-numérotées, fournies sans certificat d'authenticité".
Le créateur a vu son bestiaire être exposé dans les stations de ski métropolitaines et les rues de la ville-capitale l'an passé - son lion trône toujours sur la place Garibaldi - mais la commune indique à Nice-Presse qu'il n'a pas été rémunéré, puisque les oeuvres ont été prêtées à titre gratuit.
Seuls les frais d'installation, assurés par les transporteurs d'Orlinski, auraient été facturés au contribuable.
L'avocat du maire assure que "monsieur Christian Estrosi n’a jamais accepté quelque cadeau que ce soit de quelque artiste que ce soit en contrepartie d’un contrat d’exposition". À Paris, Anne Hidalgo, notamment, a également reçu les fameux "Kong".