La Cnil n'autorise toujours pas l'utilisation de la reconnaissance faciale sur la Riviera. Pourtant, elle permettrait d'interpeller plus facilement les délinquants, fait valoir le "monsieur sécurité" niçois.
Nice, son littoral enchanteur, ses palmiers et ses caméras de vidéoprotection. Depuis l'élection de Christian Estrosi, l'équipement sécuritaire de la capitale azuréenne s'est considérablement renforcé, avec les moyens des "smart cities", c'est-à-dire du numérique.
En 2008, elle comptait 280 caméras. Concentrées sur les axes de circulation, elles ne répondaient, pour beaucoup, qu'à des obligations légales (surveillance des tunnels, etc). En septembre 2022, on dénombrait 4 000 objectifs.
"On en implante chaque année suivant les besoins. Si on prend 2020, il y en a eu 400 nouvelles en quelques semaines. Certaines sont remplacées pour avoir du meilleur matériel. Il n'y a en presque plus aucune qui date de 2008, par exemple" détaillait dans Nice-Presse Véronique Borré, directrice générale adjointe de la Ville et cheffe de l'Agence métropolitaine de gestion des risques.
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La commune souhaite renforcer la sécurité de ses rues avec la reconnaissance faciale et l'intelligence artificielle, mais la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) l'interdit actuellement.
Le premier adjoint, Anthony Borré, estime sur Europe 1 le 29 septembre que la Cnil repose sur des lois obsolètes et que nous pourrions identifier plus de délinquants s'il était autorisé d'utiliser ces technologies.
Il donne l'exemple de pouvoir repérer rapidement un individu recherché grâce à la couleur de son vêtement signalée par un témoin. De plus, il souligne que la ville ne peut pas usiter la reconnaissance faciale pour retrouver des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Anthony Borré a conclu en disant qu'il faudrait probablement réformer la loi informatique et liberté qui régit le traitement des données personnelles depuis… 1978.
Christian Estrosi avait déjà réclamé ces derniers mois de pouvoir déployer sur notre territoire le système des "caméras augmentées" prévu pour les jeux olympiques 2024, sans succès jusqu'à présent.