L'édile refuse d'accueillir des réfugiés politiques afghans dans sa ville, elle-même "ayant été frappée par le terrorisme ces dernières années".
La panique absolue en Afghanistan depuis plusieurs jours. On a tous vu à la télévision ces images de terreur sur le tarmac de l'aéroport de Kaboul, ou de nombreux civils tentent par tous les moyens de fuir leur pays retombé aux mains des Talibans.
Ce groupe ultra-violent de fondamentalistes islamistes a pris la capitale le 15 août, plongeant le monde entier dans l'effroi.
Face à cela, les pays occidentaux accueilleront-ils des réfugiés politiques ? Tant que les États tergiversent, certains maires ont déjà pris position en France.
C'est le cas, par exemple de Benoît Payan, le maire socialiste de Marseille, qui affichait le 17 août sa volonté d’accueillir des Afghans à Marseille : "L’histoire de Marseille se confond avec celle des persécutés, des pourchassés, des affamés, venus ici pour survivre et puis vivre. Aujourd’hui qu’ils viennent de Kaboul où d’ailleurs ils auront toujours une place dans notre ville".
Position radicalement différente du côté de Nice et de Christian Estrosi.
"Vous avez écrit sur Twitter que le peuple Afghan ne doit pas être abandonné par la communauté internationale, est-ce à dire que vous pourriez accepter d'accueillir chez vous à Nice des réfugiés ?" lui a-t-on demandé ce matin, alors qu'il était l'invité de RTL.
"Non. Je suis prêt à m'inscrire dans une politique internationale. La reprise du pouvoir par les Talibans représente une menace pour les pays libres" a-t-il dans un premier temps répondu.
Avant de trancher :
"Non, non, c'est clair (je ne veux pas en accueillir). Nice a été victime du terrorisme ces dernières années."
Christian Estrosi sur les réfugiés afghans
"Je dis que nous devons mettre en place une politique migratoire de quotas, et des spots dans les pays voisins pour que les demandes de droits d'asile ne soient pas déposées une fois qu'ils sont déjà arrivés en France".
Réactions. Une position condamnée par la gauche. Le militant humaniste David Nakache a condamné ce mercredi 18 août une "obsession sécuritaire aveugle et abjecte. Honte et indignité à Nice. Victimes nous-mêmes, à Nice, soyons solidaires des victimes du terrorisme d'où qu'elles viennent."
"Insupportable réthorique qui tend à faire croire que les réfugiés sont des terroristes. À gerber" a de son côté tweeté Thomas Portes, l'un des porte-paroles du mouvement Générations.