Les sénateurs ont adopté un texte visant à rouvrir les petits commerces pendant le confinement, même s'ils sont jugés non-essentiels, pour ne pas donner le coup de grâce aux cœurs de bourg.
ÉCONOMIE — C'est maintenant aux députés de trancher. Le Sénat vient de voter à l'unanimité un amendement qui vise à empêcher la fermeture des commerces de proximité. Le nouveau confinement imposé sur le territoire national depuis ce vendredi 30 octobre pour lutter contre la propagation du Covid-19, va forcer toutes les enseignes jugées "non essentielles" à fermer.
Dans les faits, nombre d'entre elles sont des commerces de proximité, notamment dans la ruralité. "On risque le massacre" a estimé le sénateur LR Bruno Retailleau, à l'initiative du texte.
Il faut "rétablir l'équité entre les commerces. Il n'est pas normal que le gouvernement autorise les grandes surfaces à ouvrir et à accueillir un très large public, tout en obligeant des commerces locaux à fermer alors qu'ils accueillent peu de monde et qu'ils ont fait des efforts très importants pour s'adapter à la crise sanitaire" a-t-il estimé.
Avant d'enfoncer le clou : "il n'est pas normal que la crise permette d'enrichir les grandes plateformes de distribution sur le dos de nos petits commerçants. Cette distorsion de concurrence risque de donner le coup de grâce à des petits commerces qui ont déjà subi des pertes irréparables lors du premier confinement".
"C'est la survie même de nos commerçants qui est en jeu, mais aussi la vitalité de nos cœurs de bourg, déjà très affaiblis"
Le Sénat a adopté l’amendement à l’unanimité.