Une élue écologiste habituée des sorties de route a été lâchée par son groupe politique au Conseil métropolitain du jeudi 21 octobre, à l'occasion d'un voeu contre les vaccins anti-coronavirus.
"Je laisse un petit moment pour montrer à quel point vous êtes seule sur ce sujet". En fin de séance, c'est un Christian Estrosi, président de la Métropole, mi-agacé mi-moqueur qui a réagi à un voeu anti-vaccins déposé par une élue écolo.
"Non seulement votre groupe ne vote même pas avec vous, mais votre président Jean-Marc Governatori qui l'avait signé s'est absenté pour ne pas avoir à le soutenir…"
Un instant auparavant, Sylvie Bonaldi, conseillère métropolitaine sur les bancs de Nice Écologique s'était livrée à une curieuse diatribe contre les vaccins anti-Covid-19 et le "pass sanitaire".
Derrière son masque barré d'un "Stop 5G" au marqueur, c'est avec un ton de fin du monde qu'elle appelait à l'abrogation du fameux pass, et à la "liberté vaccinale pour tous".
Égrenant au passage une "liste de victimes qui s'allonge" (emportées par "une crise cardiaque, une myocardite…") sans préciser d'où elle tire ces informations.
Elle réclamait que les élus "montrent une opposition ferme et affirmée (au dispositif sanitaire) reflet de la voix du peuple" et "interfèrent auprès des députés et sénateurs". Personne ne l'aura rejoint, pas même, donc, ses camarades Verts.
Dans l'opposition, les élus Rassemblement national n'ont pas non plus voté l'initiative, que Philippe Vardon a jugé "excessive".
Sylvie Bonaldi s'était déjà distinguée l'an passé en apportant son soutien à l'incendie criminel d'une antenne 5G, causé par des activistes anti-5G à Contes, plaidant "l'intérêt général". Pendant l'été, elle avait vivement critiqué les masques, "instruments de soumission d'un peuple" qui "empêchent une bonne oxygénation, notamment du cerveau". Des propos condamnés par ses collègues.
Ce n'est pas la première fois que l'unité du groupe EELV et affiliés apparaît fractuée. Au dernier conseil municipal de Nice, leur chef Jean-Marc Governatori avait pris la parole à l'occasion d'une délibération sans rapport pour assurer "que si nos avis divergent sur les thématiques nationales, tout va bien entre les élus écologistes". La veille, il s'était écharpé sur Twitter avec Juliette Chesnel-Le Roux, qui trouvait "insultante" sa position sur les thérapies de conversion imposées aux homosexuels.