Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a déjà préparé les esprits. La situation sanitaire s'est un peu améliorée, le nombre de nouveaux cas s'est stabilisé… mais ce n'est toujours pas suffisant et l'hiver promet d'être rude. Depuis, l'espoir de voir réellement le confinement être allégé le 15 décembre semble se dissiper.
D'ici six jours, il n'y a que peu de chances pour que le nombre de cas s'établisse au-dessous de la barre des 5.000 nouvelles contaminations sur vingt-quatre heures, l'objectif annoncé du gouvernement.
"L'alerte sur une 3ème vague n'est pas virtuelle"
L'exécutif doit anticiper "un risque élevé de rebond épidémique" a aussi confié le DGS. Autant dire que les fêtes de fin d'année sont vues avec angoisse du côté de l'Élysée.
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"Il y a vraiment une alerte forte sur les risques d'une troisième vague, qui n'est pas que virtuelle, qui n'est pas qu'une perspective lointaine mais qui est bien dans l'arrière-plan de l'évolution des courbes", abonde le président de la Fédération Hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, lors d'une conférence de presse mardi 9 décembre.
L'évolution des indicateurs "pose un certain nombre de questions quant à la situation dans les prochaines semaines, à la situation lors des fêtes de fin d'année et cela nous pousse à appeler à une extrême vigilance", a-t-il posé.

Ce qui est sur la table
Le calendrier qui était jusqu'à peu toujours d'actualité était de déconfiner en douceur après le 15 décembre, avec la réouverture des cinémas, des musées, des théâtres, le retour des déplacements et un couvre-feu à 21 h.
Ensuite, il aurait fallu attendre le 20 janvier pour la réouverture des restaurants, des salles de sport et des stades, sous certaines conditions et avec un protocole sanitaire au cordeau.
Finalement, plusieurs sources gouvernementales qui se sont épanchées auprès de franceinfo, Europe 1 et Libération rapportent qu'un couvre-feu dès 19 h (voire 17 h !) serait préconisé sur l'ensemble du territoire, sans être "régionalisé" — alors que la façade ouest du pays vit une situation sous contrôle, par exemple.
Ce serait également niet pour une réouverture des établissements culturels à court terme.
De même, l'opinion publique serait actuellement testée pour savoir si couper les pattes du Nouvel an irriterait vraiment. Ainsi, les déplacements le 31 décembre devraient être proscrits, mais pas pour Noël.
Pour le 24 et 25 décembre, la règle du 6 à table "restera une recommandation et non une obligation contrôlée".
Le Premier ministre Jean Castex doit détailler les nouveaux arbitrages ce jeudi 10 décembre lors d'une conférence de presse… s'il brasse moins d'air que lors de son intervention de la mi-novembre.
Photo : ALDE