Côte d'Azur : sur le littoral de Nice, les inquiétantes températures de la Méditerranée

Certes, faire trempette au-​delà des 30 degrés est déjà arrivé récemment sur la Riviera. Il n'en reste pas moins que la situation est "anormale" selon les spécia­listes, et qu'elle repré­sente un symbole du dérèglement climatique.

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Le constat a de quoi étonner : désormais, le soir, il fait plus chaud dans la Méditerranée que dans les rues du centre-​ville niçois. Et largement. Alors que dans les rues, on peut un brin souffler, et trouver des 25 ou des 27°C, même à la nuit tombée l'eau se maintient à des tempé­ra­tures supérieures.

Ainsi, à 19 heures dimanche, la bouée mesurait 30,1°C au large de la capitale maralpine, l'un des niveaux les plus hauts de la décennie. À 3h30 du matin, nous étions encore autour des 29°C ! Sans s'établir sous les 28°C la journée, relève infoclimat.fr. En réalité, la baignade est encore plus chaude tout près de la plage, puisque l'instrument de mesure est éloigné des côtes.

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Nous citions un expert le 9 août dernier pour expliquer tout cela. Romaric Cinotti, climatologue-​prévisionniste à Météo-​France, alertait en effet sur "une anomalie de quatre degrés".

"La normale de tempé­rature de la mer Ligurienne, cette partie de la mer Méditerranée, devrait être plutôt autour de 26 degrés à cette période"

Et le profes­sionnel de souligner : "La Méditerranée est ce qu'on appelle un "hotspot" du changement clima­tique. C'est un secteur géogra­phique où on retrouve les effets du changement clima­tique et ça se traduit aussi sur la tempé­rature de la mer".

"Cette hausse de tempé­rature liée à un épisode canicu­laire, on la retrouve (déjà) à l'été 2022, puisque le 4 août 2022 on avait mesuré en Méditerranée une valeur de 30,8 degrés (de tempé­rature en surface)".

Cette situation inten­sifie le phénomène des nuits tropi­cales, où il faut trouver le sommeil au-​delà des 20°C. Par ailleurs, ce qui inquiète aussi, c'est qu'une mer chaude "est un facteur aggravant, notamment pour les épisodes méditer­ra­néens - ces préci­pi­ta­tions intenses - que l'on connaît dans le Sud de la France" généra­lement après la rentrée.