Cours de langue, danse israélienne, bibliothèque solidaire… Dans le coeur de Nice, le Fonds social juif unifié "se bat pour aider son prochain"

Depuis 2017, sur la place Wilson, le Fonds social juif unifié (FSJU) Nice Côte d’Azur s’est imposé comme un acteur incon­tour­nable du paysage associatif local. Créée il y a plus de 50 ans au niveau national, cette structure accom­pagne et soutient de nombreux bénéfi­ciaires, des plus jeunes aux plus âgés, en mêlant culture, trans­mission et solidarité.

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Derrière la façade discrète du local du FSJU, c’est un véritable foyer d’activités qui s’anime. Cours de langue, yoga, danse israé­lienne, ateliers d’écriture et de lecture, le programme hebdo­ma­daire est riche et varié.

"C’est un lieu qui vit, qui réunit des Niçois mais aussi des habitants de toute la Côte d’Azur, de Menton à Cannes" explique Stéphane Hassoun, président régional du FSJU Nice Côte d’Azur-Corse.

Avec 150 adhérents directs et de nombreuses associa­tions fédérées, l’organisation s'engage pour le lien social dans la région. "Aider son prochain, c’est la base de notre religion. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes âgées, isolées, peinent à s’en sortir à la fin du mois. On fait notre possible pour les accom­pagner" confie-t-il.

Une librairie solidaire, un accès à la culture pour tous

Depuis deux ans, une librairie solidaire a d'ailleurs été inaugurée au sein du local. L’objectif ? Rendre la lecture acces­sible à tous et permettre l'accès à la culture. 

"Les gens peuvent acheter leurs livres à prix symbo­lique, à partir de 20 centimes. Ils deviennent ainsi proprié­taires de leurs ouvrages" détaille Stéphanie Assor-​Lardant, déléguée régionale du FSJU Nice Côte d’Azur - Corse. 

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Près de 4000 références sont dispo­nibles, allant des romans aux livres de bien-​être, en passant par les manuels scolaires et la litté­rature jeunesse.

Mais la mission de la librairie va bien au-​delà de la simple vente de livres. "Nous nous adressons à un public de rescapés de la Shoah, de survi­vants, d’enfants cachés et de leurs descen­dants. Nous organisons des rencontres convi­viales, des moments d’échanges autour de ces histoires de vie" ajoute-​t-​elle.

"La précarité touche tout le monde"

Le volet social reste le cœur de mission du FSJU. Aide aux enfants pour partir en vacances, bourses pour la cantine – "parfois leur seul repas équilibré de la journée" – l’association agit en soutien des plus fragiles. 

"Nous recevons des demandes de plus en plus nombreuses. La précarité touche tout le monde, et nous devons être là" insiste Stéphane Hassoun.

Situé en plein centre-​ville, le FSJU bénéficie d’un accès facilité par la ligne de tram et l’arrêt Durandy, à deux pas de la place Wilson. "Les gens appré­cient cette situation centrale. Aujourd’hui, on commence même à se sentir un peu à l’étroit !" sourit Stéphanie Assor-Lardant.