Après une période de calme relatif, les Alpes-Maritimes voient plusieurs indicateurs clés repartir à la hausse à quelques jours de Noël. La situation est préoccupante avant même que les Azuréens aient pu se réunir en famille. Le risque d'une troisième vague plus rapide que prévue est dans tous les esprits.
Données hospitalières
La barre symbolique des 500 hospitalisations COVID a de nouveau été franchie. Lundi, notre département battait son triste record avec 501 patients pris en charge, d'après SPF.
54 (+2 en 24h) sont pris en charge dans les services de réanimation, pour un taux d'occupation de 61% des places.
Principaux indicateurs COVID-19
Le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de tests virologiques positifs pour 100.000 habitants sur une semaine, s’établit à 250 au 18 décembre, en très forte hausse sur plusieurs jours. Il était de 163, selon l’ARS PACA, du 07 au 13 décembre, faisant des AM le pire département de la région Sud PACA sur cet indicateur.
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L'incidence moyenne en France est 140, et le seuil d'alerte 50.
Du 12 au 18 décembre, 384 cas étaient découverts chaque jour en moyenne dans notre département : un chiffre en forte hausse également : 247 cas du 6 au 12 décembre, 297 cas du 9 au 15 (2.500 cas détectés en une semaine).

Le R effectif, le taux de reproduction du virus, cest-à-dire le nombre de personnes contaminées pour chaque malade, est lui aussi à un niveau inquiétant : 0.99 (au 15/12). Il était à 0.83 le 8 décembre. Si il dépassait 1, on considérerait que l’épidémie serait “en progression” chez nous (vigilance). C’est au-dessus de 1.5 que l’on estime le seuil d’alerte franchi.
Le taux de positivité est de 5.7% dans les Alpes-Maritimes au 18 décembre.
Le nombre de morts. Du 15 au 21 décembre, huit azuréens atteints du COVID sont morts chaque jour en moyenne dans nos hôpitaux. On dénombrait sept décès par jour du 12 au 18 décembre — 15 ont été constatés lundi 21 décembre.
Dans le Nice-Matin du jour, le docteur Mondain, infectiologue au CHU, rapporte avoir constaté que certains éléments semblent être "en faveur d’une contagiosité accrue du virus". Il y aurait également ces jours-ci une très forte augmentation des cas dans les quartiers populaires de notre ville.
Un sujet d'inquiétude alors que la tension hospitalière reste forte, que de nouveaux lits ne sont pas prêts d'être disponibles en réa' et qu'aucun renfort de personnels n'est mobilisable.
La situation du Covid-19 au niveau national
En France, le taux d'incidence est actuellement de 140, élevé et en hausse. Le taux de reproduction à 1.07, a franchi le seuil de vigilance (on dit que "l'épidémie est en progression"). La tension hospitalière, à 53.1%, reste modérée.
La semaine 50 (du 7 au 13/12/20) est "marquée par une évolution préoccupante de l’épidémie, du fait de l’augmentation de la circulation du SARS-CoV-2 alors que le virus circulait déjà à un niveau élevé en France" note Santé Publique France.