La municipalité souligne la forte hausse du nombre d'arrestations de trafiquants de drogue depuis début janvier, alors que 2020 avait déjà enregistré une augmentation de… 100% sur un an. Une situation "extrêmement grave".
Preuve de l'implication de la police municipale niçoise, le nombre total d'interpellations depuis le début de l'année a augmenté de 55% par rapport à 2020, en date du 3 novembre.
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C'est le premier adjoint au maire chargé de la Sécurité Anthony Borré qui dresse ce premier bilan : 7.212 interpellations ont été menées par les agents depuis le début de l'année, "25% de ces arrestations (ayant) été réalisées dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants."
Le bras droit de Christian Estrosi rappelle d'ailleurs qu'il s'agit là normalement "d’abord de la compétence de l’État".
"À titre de comparaison, sur l’ensemble de (l'an passé), le nombre total d’interpellations s’élevait à 5.744. La sécurité est l’affaire de tous, bravo à notre PM".
Ce constat, le premier adjoint le dressait déjà auprès de Nice-Presse en avril dernier : "le nombre d'interpellations de la police municipale sur les trafics de stupéfiants a augmenté de 100% entre 2019 et 2020".
"Cette multiplication par deux est inquiétante, alors même que la police municipale, dont ce n’est pas la compétence première, ne peut agir qu’en flagrant délit, et en uniforme. Ce chiffre n’illustre donc pas totalement l’extrême gravité de la situation" analysait-il dans nos colonnes.
"Il faut mener une action résolue et déterminée contre ces trafiquants et leurs guetteurs. Trop de situations sur la route de Turin, aux Moulins, aux Liserons, à l’Ariane et à Roquebillère nous interpellent".
Dans le même entretien, Anthony Borré se disait "grandement préoccupé" par le crime organisé, "dans le pays et dans notre ville".
Christian Estrosi avançait cet été que ces chiffres impressionnants peuvent également traduire une meilleure organisation des effectifs sur le terrain, et non pas nécessairement une hausse réelle de la criminalité.