C'est un chiffre alarmant que le premier adjoint au maire a rappelé au cours d'un entretien accordé à Nice-Presse : "le nombre d'interpellations de la police municipale sur les trafics de stupéfiants a augmenté de 100% entre 2019 et 2020".
"Cette multiplication par deux est inquiétante, alors même que la police municipale, dont ce n’est pas la compétence première, ne peut agir qu’en flagrant délit, et en uniforme. Ce chiffre n’illustre donc pas totalement l’extrême gravité de la situation" a souligné Anthony Borré.
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En charge de la sécurité, l'élu niçois a remis au préfet et au procureur de la République une cartographie précise des points de deal que nous connaissons à Nice : "Il faut mener une action résolue et déterminée contre ces trafiquants et leurs guetteurs. Trop de situations sur la route de Turin, aux Moulins, aux Liserons, à l’Ariane et à Roquebillère nous interpellent".
"Notre société toute entière a perdu de ses valeurs, des repères. La délinquance est de plus en plus aiguë, la violence se fait sentir"
Anthony Borré, dans Nice-Presse
Dans le même entretien, Anthony Borré s'est dit "grandement préoccupé" par le crime organisé, "dans le pays et dans notre ville".
C'est dans ce contexte que la municipalité vient d'approuver une convention avec le parquet, le bailleur Côte d'Azur Habitat et le préfet pour permettre d'expulser plus facilement les dealers du parc social.
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« Il m’est insupportable de savoir que certains locataires rentrent chez eux après une journée de travail avec la peur au ventre » a encore souligné M. Borré.
"Certains ne peuvent même pas laisser leurs enfants faire du vélo devant leur immeuble de peur qu’ils soient ennuyés par de mauvaises fréquentations… Pas de logement social pour les ennemis de la République, c’est mon crédo et je ne lâcherai rien dans ce domaine ».