D'après une enquête menée par l'Ifop, citoyens comme élus souhaitent que davantage de prérogatives soient accordées aux Conseils régionaux.
Aux dernières élections, si les Français ne se sont pas déplacés jusqu'aux urnes, c'est aussi parce qu'ils ne saisissent pas bien l'utilité des Régions. C'est en quelques mots l'un des enseignements à retenir d'un nouveau sondage Ifop pour les Régions de France et la Fondation Jean-Jaurès.
L'étude montre une large convergence entre "le souhait des citoyens et la volonté des régions" analyse Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation.
En plus simple : une nouvelle répartition des compétences entre État et Régions, que ces dernières ne cessent de réclamer, "apparaît plus nécessaire que jamais". Car selon le politologue, il y a, de la part des Français, "non seulement une demande de décentralisation […] mais plus précisément, une demande de régionalisation".
"On voit que les Français considèrent que l’extension des pouvoirs des Régions aurait pour effet de les inciter à voter davantage".
De même, 52% des sondés aimeraient que les pouvoirs soient davantage répartis en faveur de leurs communes (à laquelle les administrés "s'identifient le plus", à 45%, devant leur pays, à 34% !)
Un document qui devrait ravir le maire de Nice. Le 29 septembre, Christian Estrosi (président-délégué auprès de Renaud Muselier en PACA) faisait sa rentrée politique avec son parti, La France Audacieuse, par un long discours réclamant plus de décentralisation au président de la République.
Pour l'édile, les agences de santé et Pôle Emploi devraient être, par exemple, placés sous le contrôle des exécutifs régionaux.
L'enquête Ifop a été menée sur 3 011 personnes. 10-20 septembre, questionnaire auto-administré, échantillon représentatif