Après une année de baisse en 2022, les cambriolages sont légèrement repartis à la hausse en 2023. Mais les statistiques restent très loin de celles relevées avant la pandémie en 2020.
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En matière de cambriolages, les chiffres tendent très clairement vers un avant et après Covid-19. Grâce à l'outil du ministère de l’Intérieur, mis-à-jour par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), il est possible de découvrir pour chaque ville les données concernant la délinquance.
Quatorze catégories sont observées, parmi lesquels les larcins dans les domiciles. On peut remonter jusqu'à 2016 afin de définir une tendance, ou non, sur les dernières années. Les éléments transmis par le gouvernement nous permettent de dresser un tableau à Nice pour la période allant de 2016 à 2023, les éléments pour 2024 n'ayant pas encore été transmis.
Alternance entre hausses et baisses depuis 2020
Sur le court terme, il faut déjà souligner que la Baie des Anges a connu une légère augmentation de ces méfaits entre 2022 et 2023. Alors que nous en recensions 1421 il y a trois ans, ce total est passé à 1506 l'année suivante. Un taux pour mille logements qui a donc grimpé de 6 ‰ à 6,4 ‰.
Un retour à la hausse après la baisse survenue entre 2021 et 2022 (avec des confinements…), lorsque nous étions passés de 6,8 cambriolages pour 1.000 foyers, à 6 ‰. Une proportion similaire (6 ‰) était relevée en 2020. Sur les trois dernières années étudiées, la courbe suit donc une dynamique faite de hauts et de bas.
Cependant, on remarque que les chiffres enregistrés par les forces de l'ordre sont nettement moins élevés que ceux constatés avant la pandémie mondiale. Avant les confinements, en 2019, 2192 effractions ont eu lieu à Nice, soit 9,4 ‰.
Une différence de 4,08 points entre 2016-2019 et 2020-2023
Et si on analyse les données de 2018 et 2017, on monte même à 10,6 ‰ (2444 faits) et 11,9 ‰ (2727). Il s'agit du plus haut total dans la commune depuis que SSMSI met à disposition son tableau. Deux fortes progressions qui précédaient une année 2016 relativement "plus calme" avec ses 2.190 cas (9,6 ‰).
Il est ainsi très aisé de repérer une cassure, une diminution des cambriolages dans la capitale maralpine depuis 2020. Entre 2016 et 2019, la moyenne des larcins chez les ménages s'élevait à 10,38 pour 1000 habitations. On descend à 6,3 ‰ pour l'ère allant de 2020 à 2023.
Par ailleurs, sachez qu'en France, la moyenne en 2023 était de 3,25 ‰. Une dynamique retrouvant petit à petit son niveau d'avant la crise sanitaire, qui était à 3,52 ‰. Le fruit de trois années successives placées sous le signe de l'augmentation.
Mais attention…
Il faut préciser qu'il existe des trous dans la raquette avec ces chiffres. Déjà, il s'agit des cambriolages signalés à la police. Il peut arriver que des victimes ne se manifestent pas évidemment, même si cela reste limité, puisque sans plainte les assurances ne couvrent rien. Par ailleurs, une tentative de vol qui n'aboutirait pas - un volet cassé mais une intrusion ratée, avec rien de dérobé - sera notifiée par les forces de l'ordre parmi les "dégradations volontaires" et non parmi les cambriolages en tant que tels.