Après la mort d'un gendarme près de Cannes, l'un des chefs de la sécurité publique dans les Alpes-Maritimes dénonce la multiplication des comportements défiant l'autorité.
- Mise à jour : un nouveau refus d'obtempérer a blessé deux policiers à Cannes ce jeudi. Le conducteur était mineur.
La rentrée sur la Côte d'Azur est marquée par le grand ras-le-bol autour de la criminalité routière. Kamilya, 7 ans, a été renversée par un motard de 19 ans qui se livrait à du rodéo urbain dans la commune de Vallauris. Elle n'a pas survécu.
Le 26 août, c'était un gendarme, l'adjudant Comyn, qui était mortellement renversé par un chauffard récidiviste près de Cannes. L'auteur des faits compte 10 condamnations à son casier judiciaire et avait été interpellé deux fois pour conduite en état d'ivresse et/ou sous stupéfiants.
"J'ai parfois peur pour les usagers, pour mes effectifs. Ce n'est pas anodin d'envoyer des policiers sur la route" a témoigné Aurélien Froger, chef de service départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes, sur BFM Nice Côte d'Azur le 4 septembre.
"Depuis le début de l'année, on a connu 180 refus d'obtempérer sur le département, 11 policiers ont été blessés. Soit plus d'un par mois. Cela pose des questions sur la façon avec laquelle les conducteurs considèrent l'autorité".
"J'ai l'impression qu'au-delà du contrôle routier, certains pensent que la police n'a pas d'autorité légitime. Cela nous interroge sur la représentation de l'Etat et des gardiens de la paix auprès de la population. Il y a une mode, un fait de société, autour de refuser l'autorité des policiers".
Tout récemment encore, en avril, Nice-Presse rapportait que des agents avaient dû ouvrir le feu contre une voiture folle avant le péage de La Turbie. Il s'agissait en plus d'un véhicule volé.
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