"Tout le monde a un rôle à jouer" face au changement climatique. C'est ce que pensent 73% des Français selon un sondage OpinionWay pour 20 Minutes et AXA Prévention. Malgré cet élan général, certaines mauvaises habitudes sont tenaces.
L'environnement est une préoccupation pour 30% des Français selon l'Ademe, l'Agence de la transition écologique. Cela se ressent notamment sur certaines pratiques.
Le tri est devenu une axe majeur des petits gestes que chacun peut faire. 82% des personnes interrogées par l'organisme déclarent séparer leurs déchets dans plusieurs poubelles dédiées.
L'achat des produits de saison est devenu naturel pour 68% des sondés. Une augmentation de 10 points par rapport à 2016.
Au chapitre consommation énergétique, ils sont 61% à abaisser leur utilisation de chauffage et de climatisation.
Quelques points à améliorer
Mais certaines pratiques peinent à se développer. Parmi elles : l'achat de produits éco-responsables.
43% de la population déclare pouvoir acheter des consommables avec un label écologique mais ne passent pas à l'action.
Le sondage met aussi en lumière que 39% des individus pourraient acheter des produits avec moins d'emballage mais ne le font pas. Un développement plus important des produits en vrac pourrait permettre d'inverser la tendance.
Secteur délicat lorsqu'on parle environnement : les transports. En 2020, seuls 36% des Français privilégiaient le vélo et 29% les transports en commun.
Une statistique à analyser en fonction du territoire car il est plus simple de se défaire de la voiture en ville qu'à la campagne.
Les politiques ont aussi un rôle
Ces petits gestes prennent de l'ampleur, certes, mais les citoyens veulent que les actions passent aussi "par des politiques ambitieuses dans les actes, et par les entreprises qui doivent jouer un rôle" détaille Anaïs Rocci à nos confrères de 20 Minutes.
Les travaux énergétiques d'un logement nécessitent un budget important pour les Français, c'est pourquoi des aides de la part de l'Etat sont les bienvenues. Il en va de même pour l'achat d'un véhicule dit "propre".
"Il ne faut donc surtout pas tomber dans l’écueil de sur-responsabiliser les individus dans la lutte contre le changement climatique. L’action individuelle est absolument nécessaire, mais elle est aussi insuffisante" souligne César Dugast, consultant neutralité carbone au sein du cabinet Carbone 4.
L'industrie, l'agriculture et les transports représentent 69% des émissions de CO2 en France. Des secteurs qui peuvent évoluer dans leur démarche grâce aux actions des pouvoirs publics.