La chirurgie esthétique n’est pas qu’une affaire de femmes ! De plus en plus, les hommes apportent de l'importance à leur apparence et ont recours à des interventions. À Nice, on constate une vraie évolution des habitudes.
Avoir un "corps parfait", un visage rajeuni, ou encore des lèvres pulpeuses… La notion de beauté a changé. D'après la dernière étude mondiale de l'ISAPS, la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique, notre pays fait partie du top 10 des plus demandeurs.
On aurait peut-être tendance à penser que les femmes sont les principales adeptes… et pourtant, pas tout à fait. Désormais, les hommes prennent soin de leur apparence quitte à avoir recours au bistouri. Une hausse du pourcentage d'interventions chez les patients masculins est observée. Au total, ils représentent aujourd'hui 20% de la patientèle, contre 5% il y a encore quelques années.
Ces dernières années, le docteur Philippe Kestemont, spécialiste en chirurgie du visage à Nice, a constaté une hausse de 5 points de sa patientèle masculine.
Le nez et les signes de fatigue dans le viseur
Parmi les interventions les plus pratiquées on retrouve la liposuccion, la chirurgie du nez et des paupières, le lifting, et la réduction mammaire.
À Nice, Philippe Kestemont constate que certaines opérations sont récurrentes :
"Pour le visage, les plus fortes demandes concernent les paupières tombantes ou les poches sous les yeux. Ça donne un air fatigué, même quand on ne l'est pas."
Dr. Philippe Kestemont
Ensuite, il y a le nez : "souvent les hommes font des sports plus ou moins violents dans leur jeunesse et ont donc des traumatismes. Ils gardent un nez dévié, cassé, ou qui ne respire pas forcément très bien."
D'ailleurs, ils associent régulièrement le côté fonctionnel et esthétique. "Par exemple, ils profitent d'une chirurgie qui aura pour but de les faire mieux respirer mais qui remettra aussi leur nez droit."
Cette demande réparatrice, mais également liée à l'apparence, est particulièrement importante chez les hommes. "C'est plus répandu que chez les femmes car ils assument moins" continue Philippe Kestemont. "Parfois, ils vont un peu se réfugier derrière cela."
L'influence d'Instagram
Les profils franchissant les portes des cliniques sont très variés. "Il y a différents types de personnes, c'est très mélangé." En revanche, les opérations sont souvent ciblées en fonction de l'âge.
"Pour les interventions sur le nez, on a beaucoup de trentenaires."
"Pour les paupières ce sera plus une population d'un certain âge, avec des gens qui ont dépassé la cinquantaine."
Concernant les milléniaux, nés entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, "on remarque une forte demande d'injection, comme du botox ou de l’acide hyaluronique".
Les hommes de 18-25 ans sont également demandeurs.
"Ce sont souvent des accros des réseaux sociaux. Ils sont sur Instagram en permanence et se mettent en scène. Ils sont attentifs à leur image et n'hésitent pas à se faire injecter."
D'ailleurs, cette tendance touche aussi les jeunes femmes.
Un véritable boom est observé. Selon une étude de l’organisation professionnelle IMCAS, depuis 2019, les 18-34 ans font désormais plus de chirurgie que les 50-60 ans.
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