Après une nuit plutôt calme à Nice alors que les violences ont atteint des sommets à Marseille, les commerçants du centre optent pour la prudence, ce samedi 1er juillet.
Dans les Alpes-Maritimes, les troubles ont essentiellement éclaté à Grasse dans la nuit de vendredi à samedi, dans le contexte des émeutes liées à la mort du jeune Nahel, abattu par un policier de Nanterre cette semaine.
La Côte d'Azur est pour l'heure relativement épargnée par la bouffée de violence vécue en Ile-de-France, même si Nice voyait deux de ses commissariats être attaqués au mortier, mercredi soir.
Ce week-end, les transports publics de la métropole niçoise seront suspendus après 21 heures, comme hier. Les rassemblements et les manifestations sont interdits par la préfecture. L'opposition municipale (Reconquête 06) a demandé davantage de mesures, un couvre-feu imposé aux mineurs, notamment. Sans être écoutée pour l'instant.
Débordés dans bien des communes, les policiers ont dû se rabattre sur la protection des édifices considérés comme étant prioritaires (mairies…) Ce sont donc souvent les commerces qui ont été pillés, quand ils ne sont pas tout simplement partis en fumée. À Nice, cette extrémité n'a pas été atteinte. Mais la prudence est de mise.


Plusieurs grandes enseignes de l'avenue Jean-Médecin et du centre ont décidé de barricader leurs vitrines. Foot Locker l'a fait en premier, dès vendredi. Zara et Sephora ont suivi, quand d'autres grands magasins n'ont pris aucune mesure particulière.

Dans les rues perpendiculaires, des adhésifs occultants ont été apposés cet après-midi. La scène s'est répétée toute la fin d'après-midi, celle de touristes embêtés face aux devantures, ne comprenant pas ce que les employés pouvaient bien fabriquer avec leurs grandes planches de bois.

