Les deux élus LR ont saisi par courrier Anne Rigail, directrice Générale d’Air France, pour réclamer le maintien de la compagnie à Nice et à Marseille
Ils prennent le dossier à bras-le-corps. Alors que la crise sanitaire a fortement impacté les compagnies aériennes, Air France a annoncé qu'elle pourrait fermer ses bases à Nice, Marseille et Toulouse, alors même qu'elle a touché sept millards d'aides de l'État ces derniers mois.
Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et Christian Estrosi, maire de Nice, président délégué ont donc dégainé une missive ce lundi 29 mars pour défendre les intérêts des azuréens.
"Ces bases, écrivent-ils, qui avaient été ouvertes il y a seulement dix ans, se sont peu à peu installées dans le fonctionnement de ces deux aéroports et constituent pour eux une plus-value incontestable", soulignent les deux élus sudistes, qui demandent à Anne Rigail de leur indiquer "la réalité des décisions et des chiffres". L'enjeu est de taille, alors que 330 emplois seraient menacés par cette réorganisation d'Air France, "sans garantie de reconversion locale".
Penser à l'avenir
Pour les deux hommes forts du Sud-Est, il est tout à fait prématuré de prendre une décision aussi radicale, alors que la campagne vaccinale et le « passeport sanitaire européen » offrent d'encourageantes perspectives au transport aérien.
Tout en soulignant : "À ce moment du retour à la vie, aux voyages et aux déplacements, l’ancrage de votre compagnie dans nos territoires sera une donnée fondamentale et un atout majeur".
"Les aéroports de Nice comme Marseille constitueront des centres névralgiques de ce regain d’activité et la présence de ces bases trouvera plus que jamais son sens dans quelques mois et pour les années à venir."