La droite ne compte pas jouer les figurantes sur le sujet du développement durable, surtout porté par la gauche ces dernières années.
Le rendez-vous était donné mardi soir, porte de Versailles à Paris, pour les Républicains. Au programme, un état des lieux et une large réflexion sur l’un des enjeux majeurs de ce siècle, la protection de l’environnement.
Durant cette "Nuit de l’écologie" le 10 octobre, plusieurs têtes pensantes du groupe, ainsi que des personnalités de divers horizons, sont venues partager leur expérience sur le sujet à l’échelle des villes, des départements et des régions.

On y retrouvait ainsi Jean-Marc Jancovici, enseignant et conférencier français, l’ex-secrétaire d’État Chantal Jouanno, Bruno Retailleau, Brice Hortefeux, Julien Aubert, Annie Genevard, Philippe Tabarot (qui fut Vice-président de la Région Sud chargé des transports, jusqu'en 2021) , Florence Portelli, Christine Lavarde, Agnès Evren, François Durovray, Chloé Morin ou encore Daniel Fasquelle.
L'écologie oui, mais pas "celle de la gauche"
Le but de la démarche ? Montrer que la droite s’intéresse aussi à cette problématique, à l’image d’Eric Ciotti, président du mouvement. Ainsi, le parti a essayé d’envoyer un message avec la volonté de convaincre un électorat, surtout jeune, qui a pu estimer que les solutions pour sauver la planète ne peuvent pas venir de ce côté de l’échiquier.
Néanmoins, les dirigeants du parti n’entendent pas s’ouvrir à tous les vents. Ils ont l’intention de combattre "les écologistes de gauche" sur le terrain des solutions pour l’avenir.
Ainsi, tout en adoptant l’idée d’une révolution nécessaire à ce propos, les LR restent engagés contre une idéologie de la décroissance, qu’ils jugent pleine de contraintes "irresponsables".
Devant une foule d'environ 300 sympathisants, le député de Nice Éric Ciotti a parlé d’une politique du réel, de la liberté et de la croissance. Un chantier conséquent mais obligatoire comme l’expose une étude révélée mardi soir et qui démontre que l’électorat de droite réclame des réponses sur cette thématique. Il va donc falloir convaincre.
On attend encore les idées concrètes qui, nous explique-t-on, suivront cette première initiative. Haro sur "l’écologie punitive", avec une opposition affichée aux Z.F.E., les zones à faibles émissions, et contre le D.P.E., le diagnostic de performance énergétique des bâtiments. Les LR appellent à un "plan massif de soutien aux chercheurs".