Jusqu'alors inhumer un animal avec son propriétaire était interdit par le Code Civil pour une question de "dignité". Pourtant, "la relation entre les humains et leurs animaux a évolué" estime le député azuréen Loïc Dombreval, qui souhaite autoriser la pratique.
Une fois qu'elle sera co-signée par d'autres députés, la proposition de loi de Loïc Dombreval sera présentée à l'Assemblé Nationale.
Le texte du député maralpin LREM prévoit l'autorisation du dépôt d'une urne avec les cendres de l'animal dans le cercueil du défunt. Cependant le dépôt de la dépouille d'un animal resterait proscrit, comme il l'est actuellement.
"Il y a de plus en plus en de gens qui souhaitent être inhumés avec leurs animaux" justifie le vétérinaire de formation. "Je conçois qu'on trouve cela étonnant, mais c'est méconnaître la relation étroite d'amitié voire d'amour qui lie les humains à leurs animaux."
Cette idée, qui se veut "apaisante", fait tout de même l'impasse sur l'inscription du nom de la bête sur la pierre tombale du propriétaire. Le but est de respecter le principe de la "dignité aux morts".
Une alternative aux cimetières dédiés
Jusqu'alors, lorsqu'un animal de compagnie venait à mourir, les propriétaires avaient la possibilité de l'enterrer dans un cimetière dédié.
Le premier du genre a été construit en 1899 à Asnières-sur-Seine, en région parisienne, et regroupe aujourd'hui plus de 100.000 sépultures. On y trouve quatre "quartiers" : celui des chiens, celui des chats, celui des oiseaux et celui des autres espèces.
Depuis 1990, ce lieu imaginé par Marguerite Durand, une journaliste féministe, et Georges Harmois, un avocat, est classé monument historique.
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, un seul cimetière de genre est présent depuis 1969. Il est situé Chemin du Vallon des Vaux à Cagnes-sur-Mer.
Le coût d'une concession est de 350 euros en pleine terre et 1.600 euros pour un caveau.